Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
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Par Public Sénat
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« C’est dans la commune que réside la force des peuples libres », c’est par ces mots que David Lisnard a commencé son discours en clôture du 103e Congrès des maires de France.
Au lendemain de sa victoire à la tête de l’association, le maire LR de Cannes a chaleureusement remercié ses deux prédécesseurs, Jacques Pélissard, et François Baroin. Le maire de Troyes a été fait président d’honneur de l’AMF et a reçu une standing ovation.
Au sujet de la gestion de la crise sanitaire, David Lisnard a rappelé « seul le concours des collectivités locales avait permis la mise en œuvre des décisions les plus lourdes ». Fort de ces enseignements, le président de l’AMF émet trois propositions : « Une plus forte territorialisation des politiques de santé, un décloisonnement des offres sanitaires et une politique ambitieuse pour le grand âge ».
« Nous demandons à ce que les maires soient étroitement associés aux contrats de santé qui ont un impact sur leurs territoires » afin « qu’ils ne soient plus des potiches dans les conseils de surveillance mais à nouveau président des conseils d’administration des hôpitaux de France ».
Comme n’a cessé de l’appeler de ses vœux son prédécesseur, François Baroin, le maire de Cannes appelle lui aussi l’Etat à « un nouveau souffle décentralisateur ». « La demande de libertés locales n’a jamais été aussi forte et nécessaire », estime-t-il en raison « de la défiance à l’égard des décisions d’autorité lointaines ». « Nos collectivités peuvent apporter une visibilité de l’action publique à chaque citoyen ».
Les appels à projet du Plan de relance jugé « trop bureaucratique », « élimine de facto une grande partie des communes de France et de certaines intercommunalités de la capacité de s’inscrire dans une dynamique territoriale », a-t-il martelé sous les applaudissements de l’auditorium du parc des expositions.
Considérée comme le péché originel d’Emmanuel Macron par de nombreux élus, la suppression de la taxe d’habitation au début du quinquennat participe, « à un dépouillement progressif des ressources et un démantèlement continu de la fiscalité locale », a-t-il dénoncé. « Cette évolution se fait au détriment du lien civique que constitue le consentement à l’impôt ». C’est « une dévitalisation civique ».
A ce titre, l’AMF réclame « une remise à plat » de la fiscalité locale. « Nous proposerons au prochain gouvernement la mise en œuvre d’un pacte financier et fiscal qui pourrait prendre la forme d’une loi de programmation ».
En conclusion, David Lisnard a assuré que l’AMF « sera un partenaire exigeant et loyal de l’Etat ». « Nous aspirons à un Etat qui soit un partenaire des collectivités locales ». « Il suffirait que l’Etat renonce à la prétention d’être seul pour que très vite il soit accompagné par toutes les collectivités territoriales de France ».
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