Il prône l’unité. Nicolas Mayer-Rossignol, candidat au poste de Premier secrétaire du PS, estime que les socialistes doivent « retrouver l’aspect collectif ». Les adhérents du parti à la rose doivent s’exprimer le 27 mai sur les textes d’orientation portés par les différents prétendants à la tête du parti. Opposé à Olivier Faure et Boris Vallaud, le maire de Rouen espère développer s’il est élu « un grand Parti socialiste ».
« Comme Premier secrétaire, je n’exclurai personne », assure Nicolas Mayer-Rossignol ce mardi 20 mai, invité de la matinale de Public Sénat. Les dernières années ont été marquées par des tensions importantes entre les différents courants du PS, exprimées notamment lors des universités d’été de Blois, fin août 2024. « Il faut qu’on arrête les chapelles. (…) Il y a eu trop de sifflets, trop de querelles de clans, trop d’exclusions et d’excommunications », exhorte le responsable.
Pas d’alliance avec LFI aux municipales
Nicolas Mayer-Rossignol insiste également sur l’importance du « débat » à l’intérieur du Parti socialiste avant les échéances du vote des textes d’orientation, puis du scrutin pour désigner le Premier secrétaire, le 5 juin prochain. « Nous avons reçu des sollicitations de la part de plusieurs médias nous proposant des débats. J’ai tout de suite dit oui, Boris Vallaud l’a dit aussi, mais on attend toujours la réponse d’Olivier Faure qui semble plutôt s’y opposer », regrette-t-il.
Le maire de Rouen est désormais allié avec plusieurs autres figures du PS. En cas de mauvais résultats lors du vote des textes d’orientation, Boris Vallaud pourrait-il lui aussi rejoindre son camp ? « On en discute avec lui, mais ça relève de sa décision et de celle de ses amis », élude-t-il. Le député des Landes s’est lancé tardivement dans la campagne interne, tentant d’apparaître comme une solution pour reconstruire le rassemblement du PS. Mais malgré les appels du pied du camp Mayer-Rossignol, ce dernier n’a pour le moment pas renoncé à ses ambitions. « Je n’envisage pas d’arriver dernier », a-t-il déclaré à l’AFP la semaine dernière.
S’il est élu, Nicolas Mayer-Rossignol place les élections municipales, prévues en mars 2026, comme un des objectifs prioritaires du parti. « On peut raconter ce qu’on veut, si on perd les municipales, après, il ne se passera rien », résume-t-il. À la tête d’une coalition de gauche à la mairie de Rouen, il ne s’oppose pas à des alliances avec d’autres partis pour emporter des villes lors de ces élections locales. Mais pas avec la France insoumise. « Il y a des compromis pour faire des alliances, mais ce ne doit pas être des compromissions », justifie Nicolas Mayer-Rossignol.