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Congrès du PS : la contribution d’Olivier Faure défend « l’union de la gauche non mélenchoniste »

En vue du congrès du PS, c’est l’heure des contributions générales où chaque camp se positionne. Avec « le cœur de la gauche », les amis du premier secrétaire sortant défendent une « plateforme commune de la gauche qui prépare l’élection présidentielle », tout en assumant la rupture avec LFI, qui se retrouve « dans une impasse politique » en raison du « plafond de verre de Jean-Luc Mélenchon ».
François Vignal

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A l’approche du congrès du PS de Nancy, du 13 au 15 juin prochain, les socialistes entament les étapes qui doivent les mener jusqu’à l’élection de leur premier secrétaire. Un calendrier précis (voir notre article), qui passe ce samedi par le dépôt des contributions thématiques et surtout générales. Elles pourront ensuite fusionner entre elles pour former les fameux textes d’orientation, anciennement appelés motions, le 26 avril, sur lesquels les militants pourront ensuite voter.

Les contributions générales sont aussi l’occasion d’installer un premier rapport de force, dans la bataille qui s’installe en vue du congrès. Ce vendredi matin, c’est la contribution du premier secrétaire sortant, Olivier Faure, qui a été présentée par ses porte-parole. Le député de Seine-et-Marne souhaite rempiler dans ses fonctions, après 7 ans passés à la tête du PS.

Contribution signée par « près de 4.000 militants »

Cette contribution, intitulée « le cœur de la gauche », est signée « par près de 4.000 militants, par la moitié des premiers secrétaires fédéraux, par 40 % au moins des membres du conseil national, plus de 50 parlementaires et une très grande partie des maires, élus régionaux et départementaux », revendique Pierre Jouvet, secrétaire général du PS.

Comme Olivier Faure l’a expliqué jeudi dans Le Parisien, l’ambition est « de préparer l’alternative en 2027 pour la présidentielle » via « le lancement d’une plateforme commune de la gauche, qui prépare l’élection et trouve un candidat commun. C’est l’union de la gauche non mélenchoniste qu’on veut », soutient la première fédérale du Nord, Sarah Kerrich, qui a rédigé la contribution avec Chloé Ridel, porte-parole du PS. « Personne ne peut prétendre l’emporter seul, […] surtout que l’électorat de gauche veut l’union », souligne-t-elle. L’ambition est aussi « de poser les bases d’un nouveau projet socialiste », ajoute la porte-parole, qui soutient que « le sens de la sociale démocratie, pour nous, n’a jamais été autre chose qu’une gauche combative de transformation radicale de la société ».

« Jean-Luc Mélenchon ne cesse de fracturer pour pouvoir être à nouveau candidat à l’élection présidentielle »

Pour le camp d’Olivier Faure, la rupture avec Jean-Luc Mélenchon est maintenant totalement consommée. Une prise de distance qui a commencé depuis plusieurs mois, alors que les relations entre LFI et le PS se sont dégradées et tendues, petit à petit, depuis les législatives de 2022 avec la Nupes, puis celle de 2024 avec le Nouveau front populaire. Un bougé qui est aussi stratégique pour Olivier Faure, sous la pression de ses opposants internes qui lui reprochent depuis des mois son rapprochement passé avec les insoumis.

Pour Pierre Jouvet, « il n’y a pas d’ambiguïté à avoir, […] Jean-Luc Mélenchon ne cesse de fracturer pour pouvoir être à nouveau candidat à l’élection présidentielle », mais « cette force politique là est dans une impasse politique, car le plafond de verre de Jean-Luc Mélenchon lui donne l’impossibilité d’être celui qui rassemble les forces de gauche », soutient le numéro 2 du PS.

« Offre politique alternative, de Ruffin à Glucksmann »

C’est pourquoi les fauristes défendent « une offre politique alternative, de Ruffin à Glucksmann, qui permet d’élargir le socle de la gauche, le potentiel électoral de la gauche, sans Jean-Luc Mélenchon et LFI », insiste Pierre Jouvet, qui entend mener des « discussions avec le PCF, les Ecologistes, Place Publique, L’Après, la société civile, en prenant acte du fait que Jean-Luc Mélenchon est candidat à la présidentielle ».

Sarah Kerrich décrit les « trois options » qui seront « celle des trois orientations, qui vont sûrement se présenter », selon l’élue socialiste : « L’autonomie socialiste d’Hélène Goeffroy, qui veut un candidat PS à tout prix, dans le sens des nombreuses prises de parole de François Hollande », avec « un candidat PS autonome quoi qu’il en coûte » ; la ligne portée par le maire de Rouen, Nicolas Meyer Rossignol, « qui dit d’abord un rassemblement unitaire avec Raphaël Glucksmann » sans que ce soit « aux socialistes de préempter qui sera le candidat » ; et la ligne Faure, avec « plusieurs scénarios de plateforme commune, pour parler de projet […] et choisir après l’incarnation, avec un candidat dans les partis ou en dehors des partis et un processus de sélection ». Mais celle qui est aussi conseillère régionale des Hauts-de-France prévient que dans tous les cas, « évidemment, le PS sera prêt, car il prépare son projet en parallèle ». Le vote des militants sur les textes d’orientation est prévu le 27 mai, avant celui sur le premier secrétaire, le 5 juin. D’ici là, les socialistes auront le temps de débattre. Reste à voir s’ils éviteront les tensions dont ils sont coutumiers.

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