Congrès du PS: Le Foll lance les hostilités samedi
Stéphane Le Foll donnera samedi le top départ des manœuvres préparatoires au congrès du PS, a priori prévu les 7 et 8 avril, en...

Congrès du PS: Le Foll lance les hostilités samedi

Stéphane Le Foll donnera samedi le top départ des manœuvres préparatoires au congrès du PS, a priori prévu les 7 et 8 avril, en...
Public Sénat

Par Stéphanie LEROUGE

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Stéphane Le Foll donnera samedi le top départ des manœuvres préparatoires au congrès du PS, a priori prévu les 7 et 8 avril, en réunissant à Paris plusieurs centaines de soutiens pour "poser le cadre du débat" - avant une éventuelle candidature.

Les partisans de l'ancien ministre de l'Agriculture se retrouveront à la Bellevilloise, dans le XXe arrondissement de Paris.

Le député de la Sarthe, dont certains poussent la candidature, comme le président de Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) François Rebsamen, ne devrait pas se dévoiler samedi, selon son entourage.

"Il s'agit d'ouvrir le débat qui est un peu calme en ce moment", "de remettre en mouvement le PS qui est à l'arrêt", explique-t-on.

Un pas supplémentaire vers une candidature ? "C'est un début de mise en mouvement (...) Moi je commence par réfléchir et après je verrai", a répondu jeudi M. Le Foll, en marge d'une réception de la FNESR.

Preuve de sa volonté de ne pas s'enfermer dans des "questions de personnes", l'ancien porte-parole du gouvernement, qui fera connaître ses intentions en "décembre ou janvier", a publié mercredi un texte de 12 pages où il analyse les "raisons de la défaite" à la présidentielle, définit "l’identité" de la gauche et énumère "cinq défis à relever": environnement et réchauffement climatique, Europe, inégalités, laïcité et démocratie.

L'occasion pour ce fidèle de François Hollande d'assumer le bilan du quinquennat, y compris la proposition de déchéance de nationalité, et de prendre une nouvelle fois ses distances avec Benoît Hamon et son revenu universel d'existence: "Je préfère le travail et l'emploi à la fin du travail", a-t-il résumé sur France2 mercredi.

M. Le Foll ira-t-il jusqu'au bout ? Pas sûr.

- Vallaud-Belkacem réfléchit -

"Stéphane Le Foll, il y va pour gagner", décrypte un hiérarque du PS. Or la route n'est pas dégagée pour lui.

Signataire de plusieurs tribunes, le groupe dit des "quadras", emmené par le président du groupe PS à l'Assemblée Olivier Faure, semble bien déterminé à se serrer les coudes pour mettre la main sur le parti. "Il y a neuf chances sur dix que le prochain premier secrétaire se trouve parmi nous", avait confié au Figaro le député Olivier Dussopt il y a quelques semaines.

Invité de BFM lundi, M. Faure a plaidé pour la candidature de l'ancienne ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem, "une femme de talent qui incarne magnifiquement l'idée socialiste".

Mais du côté de l'ancienne ministre, rien ne semble décidé, d'après son époux Boris Vallaud sur Radio Classique. "A ma connaissance (...) elle n’a pas donné de réponse à la question (…), elle ne se désintéresse évidemment pas de la politique, parce que c’est une femme politique, mais (...) sa décision n’est pas prise", a dit le député des Landes sur Radio-Classique jeudi.

Au PS, certains soupçonnent M. Faure d'avancer la candidature de Mme Vallaud-Belkacem "pour qu'à la fin tout le monde se tourne vers lui".

Autre candidat potentiel issu du courant majoritaire, Luc Carvounas devrait se déclarer la semaine prochaine, au cours d'une réunion de militants dans le Val-de-Marne, selon son entourage.

D'autres prétendants préfèrent attendre, tel le député européen Emmanuel Maurel. "J'essaie d'être respectueux des rythmes du PS. On est censé être dans une période de refondation. Mais ne doutez pas que je sois déterminé", explique-t-il.

Dans Le Figaro, le coordinateur du PS Rachid Temal a rappelé à l'ordre ses camarades jeudi. "Je lis dans la presse et j'entends ici ou là beaucoup de personnes se présentant comme candidat au poste de premier secrétaire. Le meilleur candidat, c'est avant tout un projet réfléchi. L'incarnation viendra le moment venu", tance-t-il. Lui-même pourrait-il être candidat ? "Ce que je dis aux autres, je l'applique à moi-même (...) J'ai des idées comme d'autres mais le temps n'est pas venu", a-t-il répondu.

Le calendrier et les modalités du Congrès devraient être validées par le Bureau national du PS mardi, et entérinées par son Conseil national le 9 décembre, ce qui lancera véritablement les opérations.

Dans la même thématique

Congrès du PS: Le Foll lance les hostilités samedi
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Congrès du PS: Le Foll lance les hostilités samedi
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Congrès du PS: Le Foll lance les hostilités samedi
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le