Congrès LR : « C’est une mauvaise nouvelle pour Les Républicains de s’être plongés dans cette radicalité-là » estime Yaël Braun-Pivet (LREM)
Invitée de la matinale de Public Sénat, Yaël Braun-Pivet est revenue sur le résultat du premier tour du congrès LR qui a vu Éric Ciotti arriver en tête devant Valérie Pécresse. La présidente LREM de la commission des Lois de l’Assemblée nationale semble regretter la « radicalité » et la droitisation des candidats qualifiés, Éric Ciotti, comme Valérie Pécresse, qui n’est « pas en reste » selon elle.

Congrès LR : « C’est une mauvaise nouvelle pour Les Républicains de s’être plongés dans cette radicalité-là » estime Yaël Braun-Pivet (LREM)

Invitée de la matinale de Public Sénat, Yaël Braun-Pivet est revenue sur le résultat du premier tour du congrès LR qui a vu Éric Ciotti arriver en tête devant Valérie Pécresse. La présidente LREM de la commission des Lois de l’Assemblée nationale semble regretter la « radicalité » et la droitisation des candidats qualifiés, Éric Ciotti, comme Valérie Pécresse, qui n’est « pas en reste » selon elle.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Depuis les résultats du premier tour du congrès LR de jeudi après-midi, le monde politique bruisse d’une rumeur qui, à force d’être confirmée, n’en est plus vraiment une. Valérie Pécresse serait la candidate redoutée par la Macronie : une femme avec une forte légitimité politique, qui incarne une droite réformatrice, voilà qui ne devrait effectivement pas enchanter Emmanuel Macron. Un vote d’une population aussi militante et aussi restreinte n’est jamais acquis et les résultats du 2ème tour de samedi pourraient réserver des surprises malgré les ralliements rapides dont a bénéficié Valérie Pécresse, mais toujours est-il que Yaël Braun-Pivet, une des cheffes de file de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, ne partage pas cette analyse d’une « mauvaise nouvelle » pour le chef de l’Etat.

>> Lire aussi : Congrès LR : face au très droitier Ciotti, les candidats éliminés rallient Pécresse

« Valérie Pécresse n’est pas en reste »

D’après la présidente de la commission des Lois de l’Assemblée, « la mauvaise nouvelle c’est ce résultat pour les LR, où l’on voit que le candidat qui arrive en tête, préfère Éric Zemmour à Emmanuel Macron, croit au grand remplacement et souhaite un Guantanamo à la française. » Yaël Braun-Pivet y voit la dérive des Républicains « passés du côté d’une droite très dure » dans une primaire qui instaure une « prime à la radicalité », et pas seulement à cause du résultat d’Éric Ciotti : « Valérie Pécresse n’est pas en reste avec ses projets de réforme constitutionnelle uniquement orientés vers l’immigration, ou sa proposition de supprimer les allocations familiales aux personnes étrangères. »

La députée des Yvelines déplore des positions qu’elle semble trouver factices : « On sait aujourd’hui que l’immigration économique est une toute petite partie de l’immigration. La majorité des immigrants sont des étudiants étrangers ou issus du regroupement familial. Or nous ne pouvons séparer durablement des familles, c’est pourtant ce que proposent Éric Ciotti et Mme Pécresse. C’est une mauvaise nouvelle pour les Républicains de s’être plongés dans cette radicalité-là. » De même, Valérie Pécresse propose une territorialisation des peines afin de considérer comme circonstance aggravante la commission d’un délit dans un département particulièrement criminogène. « J’ai de sérieux doutes sur la constitutionnalité d’une telle mesure, explique Yaël Braun-Pivet. La loi est là pour présenter un cadre général et les magistrats sont là pour avoir une appréciation particulière. Une telle mesure n’est ni efficace, ni juridiquement solide. » On l’aura compris, pour la Macronie, on essaie d’assimiler Valérie Pécresse à Eric Ciotti en en faisant des représentants d’une droite dure. Il faut dire que les principaux intéressés ont joué le jeu des primaires en droitisant effectivement leur campagne

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Congrès LR : « C’est une mauvaise nouvelle pour Les Républicains de s’être plongés dans cette radicalité-là » estime Yaël Braun-Pivet (LREM)
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Congrès LR : « C’est une mauvaise nouvelle pour Les Républicains de s’être plongés dans cette radicalité-là » estime Yaël Braun-Pivet (LREM)
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le