À 24h de l’ouverture des votes en ligne pour le congrès des Républicains, Brice Hortefeux se réjouit – avant toute considération sur le futur résultat – de la centralité que prend l’événement dans la vie politique française : « La vie publique s’organise autour des Républicains. Un autre candidat se calque sur notre calendrier. » Cet « autre candidat », c’est Éric Zemmour, qui va déclarer sa candidature ce mardi et tenir un meeting samedi 4 décembre prochain, le jour de l’annonce des résultats du deuxième tour du Congrès des Républicains. Zemmour marque donc les LR à la culotte, mais Brice Hortefeux y voit un signe de « bonne santé » du parti : « J’y vois la confirmation que les Républicains sont de retour et deviennent le pivot de la vie politique de notre pays. »
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« Christian Jacob a réussi à mettre autour de la table ceux qui l’avaient quittée ou qui avaient menacé de la renverser »
L’autre bon signe pour l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy – qui s’y connaît en guerres internes fratricides – c’est « l’unité » affichée entre les différents candidats : « Nous serons unis. C’est ce qui est intéressant, c’est décevant pour les journalistes, mais les débats étaient respectueux et de bonne tenue. » Brice Hortefeux soutient Valérie Pécresse « pour son courage et sa ténacité », dont il affirme avoir été témoin au sein du gouvernement de François Fillon quand la présidente de la région Île-de-France était ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Toutefois, unité oblige, Brice Hortefeux a un mot pour les concurrents de sa championne, qu’il « apprécie » dans leur « diversité » : « J’apprécie Éric Ciotti, Philippe Juvin, Michel Barnier et je respecte la démarche de Xavier Bertrand. » Nous voilà rassurés, l’unité des LR n’a pas totalement émoussé les sarkozystes, et le président des Hauts-de-France appréciera « le respect » que Brice Hortefeux porte à « sa démarche. »
Force est de constater que « Christian Jacob a réussi à mettre autour de la table ceux qui l’avaient quittée ou qui avaient menacé de la renverser » et que, jusqu’à maintenant – il reste un débat ce soir – les LR n’ont pas cédé aux sirènes des attaques personnelles et des phrases assassines. Mais précisément, n’est-ce pas aussi ce qui rend la campagne un peu trop feutrée et calme pour mobiliser plus largement ? Pas du point de vue de Brice Hortefeux, qui compte sur la dynamique post-congrès et le « grand meeting » envisagé par Christian Jacob le 11 décembre. Enfin, si la situation sanitaire permet l’organisation d’un tel événement, ce qui est encore aujourd’hui incertain selon Brice Hortefeux.