L’augmentation du nombre d’adhérents LR à l’approche du congrès du 4 décembre a de quoi ragaillardir les ténors de la droite. Le parti comptait 132 500 adhérents lundi, quelques heures avant la clôture des inscriptions pour pouvoir participer au scrutin des 1er et 4 décembre, au cours duquel le candidat officiellement investi pour 2022 sera désigné. Un chiffre qui a bondi de 67 % par rapport au pointage réalisé fin septembre, souligne franceinfo. « Les adhésions traduisent la volonté de ceux qui se sentent proches de notre famille politique de procéder au choix de la candidate ou du candidat qui ne portera pas seulement les projets issus de la famille des Républicains, mais de ceux qui, plus largement, partagent nos valeurs », a salué mardi matin, au micro de Public Sénat, Gérard Larcher qui était interrogé en marge du Congrès de l’Association des maires de France.
Le président du Sénat s’est également félicité des scores d’audience enregistrés par les deux premiers débats organisés entre les cinq candidats à l’investiture, les 8 et 11 novembre. Deux séquences largement centrées sur les questions de sécurité et d’immigration : « Il va falloir que l’on parle santé, collectivités territoriales, il va falloir que l’on parle du logement et du défi de nos Outre-mer », avertit Gérard Larcher, pour qui ces thématiques seront essentielles afin de permettre au futur gagnant de se démarquer de ses concurrents.
Éric Zemmour, poil à gratter et pierre d’achoppement de la droite républicaine
Lundi, les candidats ont fait montre d’unité, affichant des positions relativement proches sur la plupart des sujets. Quelques divisions sont toutefois apparues autour des propos tenus la veille par Éric Zemmour devant le Bataclan, sur la « responsabilité criminelle de François Hollande » qui aurait « préféré que des Français meurent plutôt que d’empêcher des migrants de venir en France ». Éric Ciotti, qui ne cache pas sa proximité avec les discours du polémiste, a également pointé « la naïveté de l’Europe » face aux flux migratoires. Le député des Alpes-Maritimes a déjà fait savoir que dans l’hypothèse d’un duel Macron-Zemmour, au second tour de la présidentielle, sa préférence irait à Zemmour. Une prise de position qui a nourri la gêne dans les rangs de la droite républicaine, où l’on redoute une fuite des électeurs.
Gérard Larcher, qui, à plusieurs reprises, a pris ses distances avec les positions défendues par Éric Zemmour, a assuré mardi qu’il « soutiendrait celui qui serait choisi » le 4 décembre, quel (le) qu’il/elle soit. Le président de la Haute Assemblée refuse toutefois de se prononcer pour l’un ou l’autre des candidats à la candidature, préférant jouer la carte du « rassemblement ». « Mais je m’engagerai totalement dans la campagne », précise-t-il.