PARIS – SIEGE LR – BELLAMY
Francois Xavier Bellamy, MEP and interim president of the Les Republicains (LR) party leaves the party headquarters in Paris on Thursday, June 13, 2024. Philemon Henry/Sipa Francois Xavier Bellamy, eurodepute et president par interim du parti Les Republicains (LR) sort du siege du parti a Paris, jeudi 13 juin 2024. Philemon Henry/Sipa//HENRYPHILEMON_1306.12773/Credit:Philemon Henry/SIPA/2406131830

Congrès LR : vers un vote des militants le 17 mai pour élire le président du parti

Les responsables du parti de droite se sont réunis ce jeudi matin. Ils ont décidé que les adhérents LR éliront leur nouveau président d’ici trois mois, alors que Bruno Retailleau défendait un calendrier plus serré, sur fond de guerre de chefs avec Laurent Wauquiez.
François Vignal

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

[ Edit à 14h45 : Laurent Wauquiez annonce sa candidature à la présidence du parti, dans une interview au Figaro]

Les choses se précisent chez les LR. Au lendemain de la déclaration de candidature du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à la présidence du parti, ses responsables se sont réunis ce jeudi matin pour un comité stratégique important, avec au menu la date du prochain congrès, où on connaîtra le nom du prochain patron des LR.

Les chapeaux à plume LR se sont entendus. On connaît maintenant la date du congrès : ce sera le samedi 17 mai prochain, a appris publicsenat.fr. Ce sera à la Haute autorité des LR de gérer entièrement l’élection, dont les détails seront dans un guide électoral. Elle doit encore valider cette organisation et la date, en se réunissant ce soir, à 18 heures. Un bureau politique, convoqué ce lundi 17 février, à 18 heures, devra lui se pencher notamment sur un autre sujet, dans les tuyaux de la refondation du parti : le changement de nom. L’idée mise sur la table du bureau politique est de renommer les LR… « Le Mouvement ». « Mouais… » réagit l’un des membres du comité stratégique. « Je veux bien qu’on s’appelle les écureuils anonymes ou les grenouilles qui ne sortent pas de la brouette… » raille un sénateur LR, mais il « pense qu’il ne faut pas changer de nom. LR est très identifié dans l’opinion et a maintenant une bonne image ».

« Wauquiez veut du temps pour faire le tour des fédérations »

Pour la date du congrès, c’est donc plutôt la ligne de Laurent Wauquiez, à la tête des députés LR, qui l’a emporté. Celui qui devrait briguer aussi la présidence du parti – certains parlent d’une candidature ce soir lors d’un meeting à Valence – ne voulait surtout pas se presser. Il défendait l’organisation d’un congrès selon les règles normales, définies par les statuts, à savoir 90 jours après la décision du bureau. « Wauquiez veut du temps pour faire le tour des fédérations. Il a commencé d’ailleurs », décryptait hier un élu du parti, auprès de publicsenat.fr.

Du côté de Bruno Retailleau, on poussait au contraire pour organiser ce congrès au plus vite, en considérant que les règles normales ne s’appliquent pas, car le parti n’a actuellement pas de président en fin de mandat, depuis la crise provoquée par Eric Ciotti et l’installation d’une direction collégiale provisoire. Dans ce cas, l’élection doit alors être organisée entre 50 et 65 jours après la décision du bureau, plaide-t-on. Le ministre de l’Intérieur avait défendu lui-même, avec d’autres responsables, l’idée d’aller vite, la semaine dernière, lors d’un bureau politique.

« Un bon compromis »

Laurent Wauquiez a mis sur la table une note juridique sur le calendrier envisageable, stipulant que l’élection ne pourra pas se tenir « a minima avant le 17 mai », ce qui laisse la possibilité d’organiser le vote encore plus tard. Au final, « c’est un bon compromis », juge-t-on dans le camp du ministre de l’Intérieur.

Chez les soutiens de Bruno Retailleau, on aurait préféré un délai le plus court possible, qui aurait permis de se lancer dans une campagne en forme de Blitzkrieg pour surfer sur les bons sondages et sa popularité chez les militants, seuls amenés à voter. Certains craignent que cette embellie sondagière « ne dure pas éternellement ». « A un moment, les planètes s’alignent, ou pas. Et ça ne dure pas », sait bien un élu expérimenté. Reste à voir un autre point, tout aussi important : la date limite pour pouvoir adhérer au parti et participer ainsi au vote. Chaque camp va mobiliser ses troupes pour « faire des cartes », autrement dit inciter à devenir ou redevenir adhérent, avec à la clef un maximum de voix. L’histoire ne dit pas encore si les chiens pourront cette fois voter.

Partager cet article

Dans la même thématique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

French L1 football match between Olympique Lyonnais (OL) and Le Havre AC
8min

Politique

Salaires exorbitants, conflits d’intérêts, droits TV : retour sur la commission d’enquête qui a mis un carton rouge au Foot business

Série- Les enquêtes du Sénat. C’est une commission d’enquête qui a connu de nombreux soubresauts. Alors que le football professionnel traversait une crise majeure liée aux revenus des droits TV, les sénateurs Laurent Lafon et Michel Savin ont lancé une commission d’enquête pour encadrer le sport professionnel. Entre auditions, visite du siège de la Ligue de football et révélations de Complément d’enquête, retour sur les préconisations de la commission d’enquête pour stopper le Foot business.

Le

Le Mans Manifestation des maires de la Sarthe
4min

Politique

Elections municipales : il n’y a jamais eu autant de maires démissionnaires depuis 2020

Le nombre d’édiles qui renoncent à poursuivre leur mandat n’a jamais été aussi élevé, selon une étude de l'Observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/SciencesPo. Les démissions ont été multipliées par quatre depuis 2020 par rapport à la période 2008-2014. Les tensions au sein des Conseils municipaux sont invoquées comme première cause de renoncement.

Le