« Des événements d’une exceptionnelle gravité politique sont en train de se dérouler » assure Jean-Luc Mélenchon, ce lundi, depuis la place de la République où il organisait une manifestation. « Il y a dans ce pays une immense tension. Personne n’a demandé, à part le Medef que la priorité soit de détruire le code du travail. Et c’est pour obéir au Medef qu’a été convoquée cette session extraordinaire » juge-t-il, en référence au Congrès.
« Nous ne sommes pas allés à Versailles, pas parce que c’est le président de la République qui prenait la parole (…) Nous n’y sommes pas allés parce que nous avons parfaitement compris le message : quand le président de la République parle, avant même que le Premier ministre ne l’ait fait lui-même devant l’Assemblée, c’est qu’il se passe quelque chose d’important dans l’ordre institutionnel. »
Comme le rappelle Jean-Luc Mélenchon, le discours de politique général du Premier ministre se termine, en effet, par un vote des députés. « C’est ce vote qui lui donne l’autorité d’être le Premier ministre » souligne le nouveau député. « Nous avons été placés dans une situation qui est celle de la monarchie (…) c’est le premier coup de force. »
« Deuxième coup de force : nous sommes convoqués en session extraordinaire pour voter qu’on va abroger le code du travail par ordonnances (…) On n’est pas en train de parler du code de la route ! On est en train de parler de plus de 150 ans de luttes sociales ! » a-t-il insisté.