Congrès : « Si Emmanuel Macron affaiblit Edouard Philippe, il se tire une balle dans le pied » selon Philippe Bas

Congrès : « Si Emmanuel Macron affaiblit Edouard Philippe, il se tire une balle dans le pied » selon Philippe Bas

Le président LR de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas, voit d’un très mauvais œil la décision d’Emmanuel Macron de réunir le Congrès lundi 3 juillet. « Il exerce (sa prérogative constitutionnelle) au moment le plus inopportun car le lendemain, il est prévu que le premier ministre fasse sa déclaration de politique générale à […]
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président LR de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas, voit d’un très mauvais œil la décision d’Emmanuel Macron de réunir le Congrès lundi 3 juillet. « Il exerce (sa prérogative constitutionnelle) au moment le plus inopportun car le lendemain, il est prévu que le premier ministre fasse sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale » souligne le sénateur de la Manche, interrogé dans « Politique 360 », sur Public Sénat. « Nous vivons dans un régime parlementaire et le temps qui s’ouvre la semaine prochaine est celui de la mise en jeu de la responsabilité du gouvernement devant le Parlement » souligne-t-il.

Selon Philippe Bas, la prise de parole d’Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en Congrès « a pour effet d’effacer l’autonomie du premier ministre devant les chambres. C’est une vison des institutions excessivement présidentialiste dans un régime parlementaire ». Il ajoute :

« Ça affaiblit le premier ministre. Et un Président fort a besoin d’un premier ministre fort car c’est lui qui porte les réformes devant l’Assemblée nationale et le Sénat. Et s’il l’affaiblit, il se tire une balle dans le pied ».

Edouard Philippe est-il ramené au rang de collaborateur ? « Il n’a surtout pas besoin d’un simple commis » répond le président de la commission des lois de la Haute assemblée.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Congrès : « Si Emmanuel Macron affaiblit Edouard Philippe, il se tire une balle dans le pied » selon Philippe Bas
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le