Le président LR de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas, voit d’un très mauvais œil la décision d’Emmanuel Macron de réunir le Congrès lundi 3 juillet. « Il exerce (sa prérogative constitutionnelle) au moment le plus inopportun car le lendemain, il est prévu que le premier ministre fasse sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale » souligne le sénateur de la Manche, interrogé dans « Politique 360 », sur Public Sénat. « Nous vivons dans un régime parlementaire et le temps qui s’ouvre la semaine prochaine est celui de la mise en jeu de la responsabilité du gouvernement devant le Parlement » souligne-t-il.
Selon Philippe Bas, la prise de parole d’Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en Congrès « a pour effet d’effacer l’autonomie du premier ministre devant les chambres. C’est une vison des institutions excessivement présidentialiste dans un régime parlementaire ». Il ajoute :
« Ça affaiblit le premier ministre. Et un Président fort a besoin d’un premier ministre fort car c’est lui qui porte les réformes devant l’Assemblée nationale et le Sénat. Et s’il l’affaiblit, il se tire une balle dans le pied ».
Edouard Philippe est-il ramené au rang de collaborateur ? « Il n’a surtout pas besoin d’un simple commis » répond le président de la commission des lois de la Haute assemblée.