Consigne : Brune Poirson tente de rectifier le tir, le Sénat n’est toujours pas convaincu
Mis à mal sur son projet de consigne des bouteilles plastiques, le gouvernement a déposé un amendement afin que soit reversé aux collectivités le montant des produits collectés. « Une stratégie illisible, une tambouille politicienne » fustige-t-on au Sénat.

Consigne : Brune Poirson tente de rectifier le tir, le Sénat n’est toujours pas convaincu

Mis à mal sur son projet de consigne des bouteilles plastiques, le gouvernement a déposé un amendement afin que soit reversé aux collectivités le montant des produits collectés. « Une stratégie illisible, une tambouille politicienne » fustige-t-on au Sénat.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Une économie circulaire. Mais pour qui Mme la Ministre ? Disons-le clairement, pour les lobbys de la boisson ». Mardi, lors de la discussion générale contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, le sénateur PS, Joel Bigot, a, comme bon nombre de ses collègues, fustigé le projet de consigne de bouteilles plastiques voulu par le gouvernement.

Bien consciente que la consigne suscitait une levée de boucliers à la chambre haute, la secrétaire d’État à la transition écologique, Brune Poirson a tenté de rectifier le tir en déposant, lundi, un amendement. L'amendement vise à donner des garanties aux collectivités locales qui craignent que le produit de la consigne revienne aux industriels, environ 15 centimes d’euros par bouteille. Pour ce faire, le montant de la collecte des bouteilles en plastiques éligibles à la consigne, mais déposées dans un bac jaune, serait reversé aux collectivités. Un dispositif à qui rapporterait « un gain financier pour les collectivités compris entre 50 et 124 millions d’euros ».

Rappelons que dans le projet du gouvernement, si le consommateur dépose sa bouteille dans la consigne, c’est lui qui récupérera le surcoût de 15 centimes. Mais pour le Sénat, ce dispositif « légitimerait » le recours aux bouteilles plastiques et serait donc « un recul environnemental ».

« Vous déposez en catastrophe un amendement pour sauver ce dispositif promis à un avenir incertain dans cet hémicycle (…) Quelle plus-value pour le citoyen qui mettait déjà sa bouteille dans le bac jaune ? Et je ne parle même pas des collectivités qui vont devoir faire le tri entre les bouteilles consignées et celles non consignées. Quelle usine à gaz » a souligné, hier, Joel Bigot.

« Une stratégie illisible, une tambouille politicienne. Depuis le début, le gouvernement n’a pas pris le problème au bon niveau. Les collectivités ont investi dans la collecte des déchets y compris ceux des entreprises. Et il vient tout bouleverser avec cette consigne » se désole de son côté, le sénateur LR Jean-François Husson.

 

 

Dans la même thématique

Consigne : Brune Poirson tente de rectifier le tir, le Sénat n’est toujours pas convaincu
2min

Politique

Référendum : « C’est l’arme nucléaire », estime François Patriat

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.

Le

Consigne : Brune Poirson tente de rectifier le tir, le Sénat n’est toujours pas convaincu
2min

Politique

Référendum sur la fin de vie : « Si le Président est prêt à prendre ses responsabilités, nous l’accompagnerons », assure Patrick Kanner

Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.

Le

Consigne : Brune Poirson tente de rectifier le tir, le Sénat n’est toujours pas convaincu
2min

Politique

Narcotrafic : Bruno Retailleau annonce un renforcement des contrôles en Martinique

Après une fusillade liée au narcotrafic qui a fait trois morts à Fort de France ce week-end, le ministre de l’Intérieur a été interpellé sur la situation sécuritaire aux Antilles, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Bruno Retailleau a notamment annoncé « une surveillance maritime », avec le déploiement de trois bateaux supplémentaires et 140 gendarmes.

Le