Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Constitution: Larcher livre ses desiderata mais mise sur le dialogue
Par Public Sénat
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Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a livré mercredi 40 propositions pour une révision constitutionnelle "utile", confirmant plusieurs points durs mais disant miser sur le "dialogue", notamment avec l'exécutif.
Lors de ses voeux devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), l'élu des Yvelines, qui a déclaré s'être entretenu "assez longuement" avec Emmanuel Macron mardi, a prévenu qu'"une réforme qui ne se résumerait qu'à un +artifice+ politique sans lendemain, ou qui affaiblirait le Parlement, serait contraire" à ses "principes".
A ses yeux, il est possible d'être "plus proche des préoccupations de nos concitoyens sans céder à une vague d'antiparlementarisme ou de populisme".
En référence à deux mesures phares souhaitées par le président de la République mais constituant des lignes rouges au Sénat, à majorité de droite, il a ainsi martelé que "la réduction du nombre de parlementaires, ni l'interdiction du cumul dans le temps ne résoudront la crise politique".
Se posant en défenseur du "lien du parlementaire avec le territoire", le président de la Chambre haute a jugé "indispensable" d'avoir "un député et un sénateur par département", sans nier "la notion de démographie". "Le département n’est pas la nostalgie d’une organisation post-révolutionnaire", a-t-il insisté.
Sur la révision constitutionnelle, "j'ai plutôt envie de faire fructifier le dialogue, mais il y a des points sur lesquels ma position est ferme", a-t-il résumé, glissant que "nous ne connaissons pas les positions du gouvernement" attendues dans les prochaines semaines.
"Rien ne me laisse croire, hormis des rumeurs, que le président de la République serait tenté d'utiliser une procédure" de référendum, a-t-il ajouté.
Sur l'introduction éventuelle d'une dose de proportionnelle pour l'élection des députés, M. Larcher a considéré qu'"elle ne peut être que minoritaire", refusant le niveau souhaité par son homologue de l'Assemblée François de Rugy. "25 à 30%, c'est trop, mais je ne vais pas vous dévoiler mes batteries" sur le niveau précis d'un éventuel compromis, a-t-il ajouté.