Les parlementaires macronistes, rassemblés dans les Yvelines pour leur rentrée, s’interrogent sur la position qu’ils doivent adopter face au nouveau Premier ministre Michel Barnier, dont ils ignorent encore le programme de réformes. Certains appellent à fixer dès à présent des lignes rouges avec, en creux, la possibilité d’un retrait en bloc du gouvernement, en cas de participation.
Constitution : « Macron est dans une forme de césarisme jupitérien » dénonce Bruno Retailleau
Par Alice Bardo
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« Macron veut dépasser les clivages mais en même temps il est très manichéen : pour peu que vous ne pensiez pas à 100% comme lui, vous tombez dans le camp du mal. »
Bruno Retailleau fustige l’hyperprésidentialisation du régime par Emmanuel Macron, dont la réforme constitutionnelle est l’un des avatars. Selon lui, celle-ci est même « une attaque contre le Parlement ». « Le Parlement c’est gênant : Jupiter aimerait être seul », renchérit le président du groupe Les Républicains, pour qui « Macron est dans une forme de césarisme jupitérien : « Il veut que rien ne lui résiste : il est en délicatesse avec les territoires, il faut les affaiblir, diminuer le nombre de ceux qui les représente. Qu’est ce qu’il lui faut d’autre qu’une majorité à sa main, une Assemblée nationale extrêmement courtoise et un gouvernement à sa botte ? »
« L’exécutif n’aime pas le débat »
Si l’exécutif assure que le référendum n’est pas d’actualité mais « envisageable » pour la réforme constitutionnelle, Bruno Retailleau y voit là une « menace » : « L’exécutif n’aime pas le débat. Il aimerait que sa copie soit celle adoptée tous, tous le petit doigt sur la couture du pantalon. «
Satisfaction cependant pour le président du groupe LR : la venue de Nicolas Sarkozy au Sénat, pour parler de sa réforme constitutionnelle de 2008. Selon lui, avant d’engager la sienne, Emmanuel Macron aurait dû « évaluer » la précédente.