En septembre dernier, au pied de l'Acropole à Athènes, Emmanuel Macron présente ses ambitions pour l’Europe. Parmi les propositions, celle des « conventions démocratiques » : il s’agit d’offrir aux citoyens européens des espaces d’échange pour entendre leurs propositions sur l’Europe.
Depuis, 26 des 28 pays de l’Union ont adhéré au principe de ces conventions, devenues entre-temps des « consultations citoyennes ». Seuls la Hongrie, et le Royaume-Uni, qui sortira prochainement de l’Union, n’organiseront pas ces débats. En France, la ministre chargée des Affaires européennes explique la philosophie du projet : « L’idée c’est que tous ensemble au même moment, l’on puisse débattre sur les politiques européennes partout en Europe, […] que l’Europe ne soit pas un sujet réservé aux plus convaincus, ou à ceux qui font le commerce de détester ou de critiquer l’Europe matin, midi et soir. »
À partir d’une charte simple, chacun pourrait organiser sa consultation citoyenne : université, syndicat, association... En France, ces consultations se dérouleront de début avril à fin octobre.
Que faire du résultat de ces consultations ?
Nathalie Loiseau : À l'issue des consultations citoyennes, il y aura "une restitution nationale" #EuropeHebdo
La ministre annonce la tenue, à l’issue de cette période de consultation d’une « restitution nationale, pour que ceux qui ont porté ces projets puissent débattre ensemble, puissent lister leurs remarques et leurs propositions ». La synthèse sera ensuite « transmise au conseil européen de la fin de l’année pour que les chefs d’État et de gouvernement qui réfléchissent à l’avenir de l’Union européenne le fassent en étant pleinement éclairés des attentes et des propositions des citoyens européens ».
Nathalie Loiseau : "Les résultats des consultations citoyennes seront à disposition de l'ensemble des partis qui présenteront des candidats aux élections européennes" #EuropeHebdo
La ministre annonce également que le résultat de ces consultations sera public et accessible à l’ensemble des partis politiques. Des propositions que l’on pourrait retrouver dans le programme des candidats aux élections européennes de mai 2019. Ainsi, selon Nathalie Loiseau : « On ne pourra pas dire qu’on ne sait pas ce qu’attendent les citoyens européens. On ne pourra pas non plus à leur place se dresser en tant que représentant du peuple sans les avoir écoutés d’abord ».
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Nathalie Loiseau dans l’émission Europe Hebdo sur Public Sénat, ce mercredi 28 février à 18h, vendredi 2 mars à 18h30 et dimanche 4 mars à 12h30.