Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Consultations de François Bayrou : « Pas d’accord de non-censure à ce stade », déclare Olivier Faure
Par Quentin Gérard
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« Un échange sérieux et cordial », a indiqué Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, à la sortie de l’entrevue des chefs de groupes du PS avec François Bayrou à Matignon. « Nous sommes dans l’opposition et nous cherchons à comprendre les conditions à partir desquelles nous pourrions être amenés à ne pas censurer le gouvernement », a-t-il poursuivi, aux côtés de Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat et de Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Et d’ajouter que « pour l’instant, nous restons sur notre faim ».
Trois jours après avoir été nommé Premier ministre, François Bayrou commence ses consultations. Ce lundi 16 décembre et ce mardi 17 décembre, il reçoit les chefs des différents groupes politiques, sauf la France Insoumise qui a refusé l’invitation. Le Rassemblement national a ouvert le bal ce matin, car il possède le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale. Gabriel Attal a ensuite été reçu pour Ensemble pour la République. Olivier Faure, Patrick Kanner et Boris Vallaud sont, pour leur part, arrivés peu avant midi pour le Parti socialiste. Les Républicains seront eux reçus à 14 heures 30. Demain, ce sera au tour des écologistes, Horizons, MoDem, Liot, le Parti communiste et l’Union des droites pour la Républiques d’Éric Ciotti.
« Il faudra d’autres rendez-vous »
« Nous avons rappelé au Premier ministre qu’elles étaient les attentes des Français », a déclaré Olivier Faure. A savoir « sur les retraites, le pouvoir d’achat, les questions liées aux services publics et les questions démocratiques, bref ce qu’il paraît être de nature à apaiser une situation que chacun sait tendue ». Pour le patron du Parti socialiste, « il faudra d’autres rendez-vous pour avancer » et « notamment le faire avec les groupes parlementaires » car « nous souhaitons re-parlementariser la vie politique ».
« Aujourd’hui, il n’y a aucun accord de non-censure, nous n’avons rien signé », annonce Olivier Faure, car « ce n’était pas l’objet du rendez-vous ». Le député de Seine-et-Marne veut « comprendre qu’elles sont les conditions à partir desquelles nous pourrions considérer que ce gouvernement est dans une logique de dépassement de ce qu’a été le macronisme pendant sept ». Et de conclure : « Si c’est pour avoir la même politique avec un Premier ministre qui a été un compagnon de route du Président de la République, les mêmes causes produisent les mêmes effets, nous sanctionnerons de la même façon ».
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