Consultations de François Bayrou : « Pas d’accord de non-censure à ce stade », déclare Olivier Faure

Les cadres du Parti socialiste ont été reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre, ce lundi 16 décembre. Pour le moment, « rien n’a été signé » concernant un accord de non-censure, a souligné Olivier Faure, qui précise être « resté sur sa faim » et souhaite « d’autres rendez-vous ».
Quentin Gérard

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Un échange sérieux et cordial », a indiqué Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, à la sortie de l’entrevue des chefs de groupes du PS avec François Bayrou à Matignon. « Nous sommes dans l’opposition et nous cherchons à comprendre les conditions à partir desquelles nous pourrions être amenés à ne pas censurer le gouvernement », a-t-il poursuivi, aux côtés de Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat et de Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Et d’ajouter que « pour l’instant, nous restons sur notre faim ».

Trois jours après avoir été nommé Premier ministre, François Bayrou commence ses consultations. Ce lundi 16 décembre et ce mardi 17 décembre, il reçoit les chefs des différents groupes politiques, sauf la France Insoumise qui a refusé l’invitation. Le Rassemblement national a ouvert le bal ce matin, car il possède le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale. Gabriel Attal a ensuite été reçu pour Ensemble pour la République. Olivier Faure, Patrick Kanner et Boris Vallaud sont, pour leur part, arrivés peu avant midi pour le Parti socialiste. Les Républicains seront eux reçus à 14 heures 30. Demain, ce sera au tour des écologistes, Horizons, MoDem, Liot, le Parti communiste et l’Union des droites pour la Républiques d’Éric Ciotti.

« Il faudra d’autres rendez-vous »

« Nous avons rappelé au Premier ministre qu’elles étaient les attentes des Français », a déclaré Olivier Faure. A savoir « sur les retraites, le pouvoir d’achat, les questions liées aux services publics et les questions démocratiques, bref ce qu’il paraît être de nature à apaiser une situation que chacun sait tendue ». Pour le patron du Parti socialiste, « il faudra d’autres rendez-vous pour avancer » et « notamment le faire avec les groupes parlementaires » car « nous souhaitons re-parlementariser la vie politique ».

« Aujourd’hui, il n’y a aucun accord de non-censure, nous n’avons rien signé », annonce Olivier Faure, car « ce n’était pas l’objet du rendez-vous ». Le député de Seine-et-Marne veut « comprendre qu’elles sont les conditions à partir desquelles nous pourrions considérer que ce gouvernement est dans une logique de dépassement de ce qu’a été le macronisme pendant sept ». Et de conclure : « Si c’est pour avoir la même politique avec un Premier ministre qui a été un compagnon de route du Président de la République, les mêmes causes produisent les mêmes effets, nous sanctionnerons de la même façon ».

Dans la même thématique

NMR
8min

Politique

Nicolas Mayer-Rossignol et ses amis promettent de « changer radicalement le PS »

A deux semaines du vote des militants, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui ambitionne de détrôner Olivier Faure de la tête du PS, a présenté avec sa « dream team » les « 100 premier jours » de son action, s’il remporte le congrès du parti. Avec une ambition : ne pas être « une gauche fantasmée », explique François Kalfon, mais plutôt « une gauche qui veut traiter les problèmes du réel ».

Le

Ukraine Kiev Western Leaders summit
4min

Politique

Emmanuel Macron sur TF1 : 83% des Français souhaitent entendre le chef de l'Etat sur la dette et les finances publiques

Ce mardi, TF1 Info publie un sondage réalisé par l’Ifop, sur les attentes des Français avant le grand rendez-vous donné par Emmanuel Macron ce soir. Si tous les regards sont tournés vers un potentiel référendum, les sondés s’intéressent en particulier à l’état des finances publiques, de l’insécurité en France, ou encore de la situation des services publics.

Le

SIPA_01192365_000063
6min

Politique

Nouvelle-Calédonie : un an après les émeutes, Manuel Valls attendu au Sénat pour faire un point sur l’avenir institutionnel

Un an après les émeutes en Nouvelle-Calédonie, l’avenir institutionnel de l’Archipel s’inscrit en pointillé après l’échec des négociations la semaine dernière entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide de Manuel Valls. Le ministre des Outre-mer rendra compte de la situation au Sénat mercredi 21 mai, auprès du « groupe de contact » mis en place par Gérard Larcher.

Le