Contre l’EI, Le Pen fait un parallèle entre Assad et Staline
Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a justifié vendredi son choix en Syrie du "moindre mal" Bachar al...

Contre l’EI, Le Pen fait un parallèle entre Assad et Staline

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a justifié vendredi son choix en Syrie du "moindre mal" Bachar al...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a justifié vendredi son choix en Syrie du "moindre mal" Bachar al-Assad face au groupe Etat islamique, comparé à Staline pendant la Seconde guerre mondiale face à Hitler.

"Pendant la Seconde guerre mondiale, pour éradiquer le nazisme, on s'est alliés avec Staline... Staline ! C'est pas rien quand même", a affirmé Mme Le Pen sur BFM TV.

"Un certain nombre de pays européens considéraient qu'Hitler était un si grand danger (...) qu'il fallait (...) s'allier avec Staline pour pouvoir le combattre", a souligné Mme Le Pen: "C'est cela la politique internationale!".

Pour la présidente du FN, la situation en Syrie aboutit à un choix binaire entre d'un côté Bachar al-Assad, de l'autre le groupe Etat islamique. Choisir le premier, "c'est la politique du moindre mal".

"Moi je n'ai aucun lien avec Bachar al-Assad, je ne l'ai jamais rencontré, je n'ai pas particulièrement de considération pour lui", a-t-elle dit, alors que l'un de ses amis proches et membre de son équipe de campagne, Frédéric Chatillon, a longtemps fait des affaires avec le régime syrien.

"Aujourd'hui, y a-t-il une solution qui soit viable, crédible, pour remplacer Bachar al-Assad sans que l'Etat syrien s'effondre ?" a-t-elle interrogé.

"Si l'Etat syrien s'effondre, ce sont les portes de la Syrie qui s'ouvrent à des centaines de milliers de migrants qui passeront par la Syrie pour passer en Europe", s'est-elle inquiétée, y voyant "un grand danger pour le peuple français".

La patronne du FN était aussi interrogée sur les bombardements de la nuit des forces américaines en Syrie, en riposte à une attaque chimique présumée par l'armée de Bachar al-Assad qui a fait plus de 80 morts.

Après s'être dite "étonnée" le matin de la nouvelle position de l'administration Trump, elle a dit vouloir "savoir si ce bombardement (allait) avoir des suites. S'il n'a pas de suites, ça reste un désaccord."

"Si (le président américain Donald) Trump change radicalement de position et décide d'aller intervenir avec l'armée américaine en Syrie, comme en Irak ou en Libye, avec les conséquences que l'on connaît (...) alors effectivement pour le coup nous aurons une divergence profonde sur la vision que nous avons de la politique internationale", a assuré l'eurodéputée, qui a répété son souhait d'une "enquête internationale" sur le sujet.

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le