Pendant six rencontres collectives, ils travailleront sur différents axes. Ces citoyens « tirés au sort » se sont vus confiés une mission par le Premier ministre, pour aider à légiférer sur des comportements écologistes et réduire à terme les gaz à effet de serre. « Ils vont étudier cinq sujets » détaille Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat à la transition écologique. « Comment se nourrir, comment se loger, comment consommer, comment se déplacer et comment produire et travailler. Ils vont travailler à partir de controverses, de questions difficiles, pour voir quelles recommandations ils font. »
« Ces recommandations ont vocation à être transformées en projet de texte, législatif ou réglementaire » précise la secrétaire d’Etat. « Le président s'est engagé à ce que ce soit soumis soit au Parlement soit en référendum. C’est un exercice inédit. » Pourquoi associer des citoyens à la réflexion d’une réforme ? Pour Emmanuelle Wargon, c’était une nécessité, notamment pour un sujet aussi complexe que les « changements de comportement ».
« La question qu'on pose à la convention citoyenne c'est 'comment faire en sorte qu'on arrive collectivement à changer de comportement’ ? Est-ce que c'est de l'information, de la sensibilisation ? Est-ce que ce sont des interdictions, des incitations financières ? » interroge-t-elle. Le gouvernement a donc choisi des interlocuteurs civils, pour un sujet qui touche à la vie de tous les jours. « C’est bien que les citoyens nous aident à avancer sur ces sujets, parce que les changements de comportement ça concerne tout le monde et c’est difficile à mettre en place ».