Convention de la droite: Edouard Philippe condamne “des discours nauséabonds”

Convention de la droite: Edouard Philippe condamne “des discours nauséabonds”

Edouard Philippe, à l'unisson de plusieurs ministres, a condamné dimanche "les discours nauséabonds" entendus la veille lors de...
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Edouard Philippe, à l'unisson de plusieurs ministres, a condamné dimanche "les discours nauséabonds" entendus la veille lors de la "convention de la droite" organisée par les proches de Marion Maréchal, marquée notamment par une sortie très dure du polémiste Eric Zemmour.

"Ce week-end restera marqué aussi par une réunion dont je ne veux pas citer le nom, mais qui me frappe par la violence et la tonalité des propos qui ont été prononcés. Cette prétendue convention a donné lieu à des discours que je trouve nauséabonds et profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la France et de la République", a souligné le Premier ministre, lors d'un déplacement à l'université d'été du MoDem à Guidel, dans le Morbihan.

"Une des dernières interventions du président Chirac, en mars 2007, ça a été pour nous encourager à toujours et systématiquement refuser l'extrémisme. Ces propos ont douze ans. Ces propos n'ont perdu en rien leur acuité", a ajouté M. Philippe.

"Tous nos problèmes aggravés par l'immigration sont aggravés par l'islam", avait estimé samedi le polémiste Eric Zemmour dans un discours très violent contre les immigrés "colonisateurs" et "l'islamisation de la rue", lors de cette réunion organisée à Paris par les proches de l'ancienne députée d'extrême droite, Marion Maréchal.

Celui qui a été condamné récemment pour provocation à la haine religieuse a également cité l'écrivain Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement" de la population blanche et chrétienne par une population immigrée musulmane; et ironisé sur les tenues de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, "sommet de la distinction française".

Celle-ci a répliqué sur Twitter en citant Cyrano de Bergerac, l'oeuvre d'Edmond Rostand: "Moi, c'est moralement que j'ai mes élégances. Je ne m'attife pas ainsi qu'un freluquet (...)".

"On doit de manière systématique s'élever contre ces discours de haine parce qu'ils vont chercher au fond de notre âme ce qu'on a de plus noir", a commenté Mme Ndiaye dimanche sur France Inter, dénonçant les "propos extrêmement désobligeants" d'Eric Zemmour, un "avatar de cette pensée xénophobe".

Autre condamnation, celle du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui a dénoncé un "discours de haine, de rejet, de repli sur soi", lors de la rentrée du parti centriste Agir - les Constructifs.

L'association SOS Racisme s'est également indignée dans un communiqué des propos tenus lors de cette "convention de la droite", qui a été "le grand défouloir des haines racistes et réactionnaires". Le discours "d'une particulière violence" d'Eric Zemmour constitue, selon elle, "quasiment un appel aux ratonnades".

L'association a déploré que ce discours ait été retransmis en direct sur LCI et saisira le CSA lundi.

LCI a reconnu de son côté une "erreur d'appréciation". "La diffusion du discours dans l’état n’était pas le format approprié pour notre chaîne", a indiqué la direction de la chaîne du groupe TF1 dans un communiqué. "Il y a bien eu contradiction et déconstruction des propos d’Eric Zemmour, mais c’était après-coup".

Marine Le Pen, qui avait recommandé à ses cadres de ne pas venir à cette "discussion" samedi entre "cathos-conservateurs", a, elle, estimé dimanche sur France 3 qu'Eric Zemmour avait "toute sa place pour dire ce qu'il pense".

"Je ne suis pas adepte de la censure. Chacun doit user de sa liberté d'expression", a ajouté la présidente du RN sur France 3.

pab-cg-bat-sva-tsz/alu/cbn

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