De l’aveu même du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, la COP 25 représente « une importante occasion ratée ». La COP25 s’est achevée sur des avancées quasi insignifiantes dans la lutte contre le changement climatique. Le sénateur RDSE, Ronan Dantec, qui s’est rendu à la conférence climat de l’ONU, relativise toutefois la portée de cet échec : « L’avenir du monde ne se jouait pas à Madrid ».
« Il y a de bonnes intentions parce qu’il y a un poids de l’opinion publique européenne, y compris un score des écologistes, qui fait que plus personne ne peut gagner une grande élection en disant le climat je m’en fous », constate le sénateur. À l’échelle mondiale, la dynamique est en revanche plus inquiétante. « Beaucoup de pays ne sont plus du tout dans la dynamique de l’accord sur le climat, n’ont plus peur d’incarner le refus de l’accord : le Brésil, les États-Unis, la Chine qui a joué un rôle très négatif ».
Ronan Dantec veut cependant retenir un point positif : « l’Europe a changé ». Selon le sénateur, l’Europe se contentait généralement d’exprimer son mécontentement avant de signer les accords. Cette fois-ci, « L’Europe a refusé l’accord et a été très ferme sur un certain nombre de principes. On est dans un moment de rapport de force et là il faut soutenir l’Europe ». La conférence climat de l'ONU organisée à Madrid a effectivement échoué à trouver un accord sur les règles des marchés carbone internationaux. La Chine s’étant opposée à l’instauration d’une taxe carbone aux frontières.
« Est-ce que les Chinois vont faire l’effort de rentrer dans une logique de baisse de leurs émissions alors que cette année encore les émissions liées au charbon ont explosé ou est-ce qu’au contraire ils vont combattre l’Europe dans les COP, ça c’est une grande inconnue de Glasgow ? », explique Ronan Dantec. D’ici là, le sénateur espère que l’Europe sera « un moteur y compris en montrant les crocs ».