Jean-François Copé, député-maire de Meaux, a jugé mercredi qu'il était "trop tard" pour envisager un retrait de la candidature de François Fillon à "deux mois de la présidentielle", assurant qu'il allait "faire bloc" derrière le candidat.
"Aujourd'hui c'est trop tard, parce qu'on est à deux mois de l’élection présidentielle (23 avril et 7 mai prochains, ndlr). François Fillon n'est pas arrivé dans la vie politique la semaine dernière (...) il est en politique depuis des années", a estimé l'élu LR à l'antenne de BFMTV/RMC.
"Vous, les responsables médiatiques, nous avez expliqué qu'il avait le meilleur programme (...) le plus sérieux et le plus intègre. Nous sommes maintenant à deux mois de la présidentielle (...) j'ai décidé de faire bloc avec François Fillon", a assuré M. Copé, qui avait pris la tête de l'UMP face à l'ancien Premier ministre dans une fratricide bataille fin 2012.
Prenant acte de "la décision de continuer" de François Fillon, dans la tourmente des emplois présumés fictifs de son épouse, M. Copé a appelé à ce que sa "famille politique soit portée".
"La seule famille politique qui peut faire des réformes pour notre pays c'est la droite et celui qui la porte, c'est François Fillon. S'il avait été empêché (...) j'ai toujours dit qu'alors je me tournerais vers Alain Juppé parce que pour moi, il n'y a pas d'autre solution", a-t-il déclaré.
"Le vrai sujet c'est l'intérêt de la France. C'est de savoir si on veut une finale entre Mme Le Pen et M. Macron", a-t-il argumenté.
"Si ça doit être le cas, il y a de grandes chances que M. Macron, avec ses bras en l'air, eh bien croyez-moi, il ne fasse pas le poids face à Mme Le Pen", a-t-il estimé, tout en assurant qu'il voterait pour M. Macron dans ce cas de figure.