Pour le président socialiste du département de Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron devrait admettre « que les Français, consultés à trois reprises en juin et juillet, l’ont sanctionné ». Une éventuelle nomination de François Bayrou, reçu à l’Élysée ce vendredi matin, serait donc un mauvais signal.
Coquerel entarté: trois membres de l’Action française condamnés à un stage de citoyenneté
Par Public Sénat
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Trois étudiants, alors membres de l'Action française, ont été condamnés mercredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à un stage de citoyenneté pour avoir entarté, en avril 2018, le député LFI Eric Coquerel.
L'ancien responsable de la section étudiante âgé de 22 ans ainsi que deux ex-membres du mouvement royaliste de 20 et 22 ans ont été reconnus coupables de violence sur une personne chargée d'une mission de service public et condamnés à verser 500 euros chacun à M. Coquerel.
Le député de Seine-Saint-Denis avait reçu une "tarte" emplie de mousse à raser sur le visage alors qu'il se rendait à un débat à Colombes (Hauts-de-Seine), le 19 avril 2018.
La fédération francilienne d'Action française avait revendiqué l'action sur les réseaux sociaux, reprochant à l'élu son soutien à l'occupation de la basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France, par des personnes soutenant les sans-papiers.
Les trois prévenus ont déclaré à l'audience du 12 avril avoir quitté depuis l'Action française.
Le principal prévenu, qui a revendiqué avoir appliqué la tarte en criant "Montjoie Saint-Denis", avait qualifié à la barre son geste de "potache".
Au contraire, le député LFI avait estimé qu'il s'agissait de "violences politiques" et que cela de devait pas rester "impuni".
La procureure avait elle aussi parlé d'une "acte de violence": "ce n'est pas une blague, ce n'est pas potache", avait-elle déclaré, requérant 2 mois de prison avec sursis pour le principal prévenu et 120 heures de travail d'intérêt général (TIG) pour les deux autres.
L'avocat de M. Coquerel, Me Mathieu Crozet, et celui d'un des prévenus, Me Fabrice Delinde, ont indiqué à l'AFP réfléchir à l'opportunité de faire appel.