Corbière dénonce « la contre-révolution idéologique » de Macron
Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, a dénoncé "la contre-révolution idéologique macronienne" du président de la...

Corbière dénonce « la contre-révolution idéologique » de Macron

Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, a dénoncé "la contre-révolution idéologique macronienne" du président de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, a dénoncé "la contre-révolution idéologique macronienne" du président de la République, qu'il a qualifié de "monstre politique", jeudi lors de l'émission L'Epreuve de vérité, de Public-Sénat, l'AFP, Les Echos et Radio classique.

"Je ne vois pas en quoi ce pays va mieux parce qu'on peut licencier plus facilement, parce qu'on baisse les aides sociales" et qu'on dit "en permanence qu'il y a trop d'aides sociales", a affirmé M. Corbière, en dénonçant ce "monstre politique qu'est Emmanuel Macron".

Le député Insoumis faisait référence à une vidéo publiée sur Twitter par l'entourage du chef de l'Etat, dans laquelle celui-ci regrette qu'on mette "un pognon de dingue dans les minima sociaux" et que "les gens pauvres restent pauvres", en ajoutant "on doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir".

Selon M. Corbière, M. Macron a "consacré beaucoup plus d'argent aux plus riches du pays - baisse de l'ISF, maintien du CICE qui n'a aucun effet - qu'aux gens modestes, qui ont le plus de difficultés". Pour eux, "on explique que quand même, toutes ces aides sociales, c'est pas très incitatif, sous-entendu, si on leur disait plus souvent +bouge-toi, feignasse+, les gens trouveraient plus facilement du boulot. Ca, c'est idéologiquement terrible. C'est une contre-révolution idéologique de M. Macron".

"La question de la répartition des richesses reste au cœur du débat. Est-il normal qu'elle se détériore? La question des aides sociales permet que les inégalités ne se creusent pas encore plus", or, "elles continuent à se creuser", a-t-il remarqué.

"Faire croire que le problème est qu'on aide trop les gens en difficulté, franchement, c'est non seulement faux sur le plan économique mais moralement, ça me dégoûte. Il y a neuf millions de gens sous les seuils de pauvreté, il y a six millions de chômeurs", a-t-il dénoncé, prenant l'exemple du "scandale" Carrefour, qui va supprimer 4.300 postes, quand son ancien PDG, Georges Plassat, est parti avec "une prime de 13 milliards d'euros et 517.000 euros par an de retraite".

"Le scandale est tel qu'il a accepté de renoncer à 3 millions pour lesquels il s'engageait à ne pas aller travailler chez les concurrents. Il y a 4.300 salariés sur le carreau!", a-t-il insisté. "Et le gouvernement est inerte! Il faut interdire les licenciements boursiers", a-t-il dit.

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Corbière dénonce « la contre-révolution idéologique » de Macron
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le