Corinne Lepage pointe « une concentration des pouvoirs » à l’Elysée
L'ancienne ministre Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron à la présidentielle, a pointé jeudi "une concentration des pouvoirs...

Corinne Lepage pointe « une concentration des pouvoirs » à l’Elysée

L'ancienne ministre Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron à la présidentielle, a pointé jeudi "une concentration des pouvoirs...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'ancienne ministre Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron à la présidentielle, a pointé jeudi "une concentration des pouvoirs" à l'Elysée et juge que la pratique présidentielle est "profondément différente de ce qui avait été proposé".

"Je suis toujours un soutien d'Emmanuel Macron et je souhaite vraiment qu'il réussisse", a dit sur franceinfo Mme Lepage, qui publie un livre ("A bout de confiance", éditions Autrement) sur les six premiers mois du quinquennat.

Faisant référence à la campagne menée par M. Macron, "la possibilité donnée aux Français de s'emparer de leur propre avenir, tout ce qui a été la promesse des comités En Marche", "ce formidable élan de M. et Mme Tout le monde", "j'ai l'impression très franchement qu'on est passé tout à fait à autre chose", a-t-elle ajouté.

Quantité de militants d'En Marche, selon elle, "partagent ce sentiment: vouloir le succès d'Emmanuel Macron, mais ne pas être en phase avec ce qui se fait, qui est profondément différent de ce qui avait été proposé". "C'est pas vraiment +nouveau monde+", "Il faut retourner à la société civile", a-t-elle dit.

La présidente du parti Cap 21 décrit un président qui "décide de presque tout", "une concentration du pouvoir à l'Elysée entre les mains de quelques conseillers comme on n'en a jamais eu". Elle évoque dans son livre "l'apparition d'une nouvelle noblesse d'Empire" autour du chef de l'Etat.

"La séparation des pouvoirs, on ne sait plus très bien où elle est, si ce n'est peut-être au Sénat", a-t-elle dit.

Mme Lepage estime que la loi de moralisation de la vie politique adoptée cet été "s'est arrêtée au milieu du gué". "C'est la 31e" loi de ce genre "et je pense qu'il en faudra une 32e, parce qu'on n'a pas touché à la question du financement des partis politiques".

L'écologie, selon l'ancienne ministre de l'Environnement (1995-1997), n'est pas la "tasse de thé" d'Emmanuel Macron. Nicolas Hulot "essaie de sauver les meubles" mais n'a "pour le moment pas (obtenu) grand chose", affirme-t-elle.

"Ce dont j'ai l'impression, c'est qu'on lui laisse dire des choses ou faire des choses pour dans dix, vingt, trente ans parce que, finalement, ça ne gêne personne tout de suite. Mais sur les mesures immédiates, le glyphosate, les perturbateurs endocriniens, les milliards dépensés dans le nucléaire (...), le pauvre malheureux ne peut pas faire grand chose", déclare-t-elle.

Dans la même thématique

Corinne Lepage pointe « une concentration des pouvoirs » à l’Elysée
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Corinne Lepage pointe « une concentration des pouvoirs » à l’Elysée
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le