Coronavirus : Bruno Le Maire annonce « 0,1 point de croissance en moins pour la France en 2020 »
L’épidémie de nouveau coronavirus (Covid-19), partie de la province de Wuhan en Chine, s’étend mondialement. Pour Bruno Le Maire, « il y a un risque pour l'économie mondiale » et « une vraie inquiétude des ministres des Finances ».​

Coronavirus : Bruno Le Maire annonce « 0,1 point de croissance en moins pour la France en 2020 »

L’épidémie de nouveau coronavirus (Covid-19), partie de la province de Wuhan en Chine, s’étend mondialement. Pour Bruno Le Maire, « il y a un risque pour l'économie mondiale » et « une vraie inquiétude des ministres des Finances ».​
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Par Océane Blanchard

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Le virus continue sa propagation à l’échelle mondiale. Extrêmement contagieux, le coronavirus a atteint l’Europe, et particulièrement l’Italie, qui compte plus de 300 cas. Une situation qui inquiète, notamment à cause de la difficulté de contenir la contamination avec la libre circulation des citoyens européens, empirée par une longue période d’incubation.

« Oui il y a un risque pour l'économie mondiale. Il y a une vraie inquiétude des ministres des Finances » déclare Bruno Le Maire, tout juste rentré du G20 des ministres des finances qui se tenait à Ryad. Côté français, alors que la proximité avec la frontière nord de l’Italie inquiète de plus en plus, l’impact économique du virus est évalué à « 0,1 point de croissance en moins pour 2020 » confirme le ministre.

Une prévision qui pourrait cependant changer, en fonction de l’évolution de l’épidémie. « Nous vivons au jour le jour » analyse Bruno Le Maire. Premier impact dans l’économie : le tourisme. « Il y a 2,5 millions de chinois qui viennent chaque année » rappelle le ministre, qui évalue une baisse de « 30 ou 40 % de touristes chinois dans les prévisions ».

Pas de relance budgétaire de l’État ?

Hormis le tourisme, se pose la question délicate des chaînes de production. Des chaînes d’approvisionnement des entreprises sont complètement coupées, une partie de leur matériel étant importée directement d’Asie. Mais si le FMI et le G20 travaillent à « une série de réponses possibles », l’État français n’envisage pas des mesures strictement budgétaires pour aider ces entreprises.

« Ce n'est pas de la relance budgétaire qui va permettre de répondre à ce choc d'offres. On peut toujours mettre de l'argent, si la pièce n'est pas disponible, elle n’est pas disponible » déclare le ministre. Pour l’industrie pharmaceutique notamment, « 80% des principes actifs des médicaments sont produits en Chine » analyse Bruno Le Maire. « Je suis très heureux de voir que Sanofi a décidé de rapatrier une partie de sa production en France ».

Car la crise du coronavirus met en lumière la difficulté posée par une production éloignée des canaux de distribution et de consommation. « Il faut tirer les conséquences de long terme de cette situation : renforcer la souveraineté, l"indépendance économique. C'est tout l'objet du pacte productif : avoir une production décarbonée, et relocaliser un certain nombre d'activités. »

 

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