Coronavirus : « Est-on capable de mobiliser le service de santé des armées ? » demande Patrick Kanner

Coronavirus : « Est-on capable de mobiliser le service de santé des armées ? » demande Patrick Kanner

C’est la question que compte poser le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, reçu ce matin par Edouard Philippe. Le premier ministre fait un point sur la situation à Matignon avec les présidents des assemblées et des groupes parlementaires.
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Au moment où le coronavirus touche davantage le pays, avec un premier mort français, Edouard Philippe reçoit ce jeudi matin les présidents de l’Assemblée et du Sénat, les présidents de groupes parlementaires et chefs de partis pour les informer de la situation. Une demande formulée à l’origine par Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Le député PS a demandé au premier ministre de faire « toute la transparence sur la gestion de cette épidémie ». Regardez les images au début de la réunion :

Le premier ministre fait un point sur le Coronavirus à Matignon avec les présidents des assemblées, des groupes parlementaires et des partis
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L’exécutif montre qu’il prend le sujet très au sérieux

L’exécutif montre ainsi qu’il prend le sujet très au sérieux. Emmanuel Macron s’est lui rendu ce matin à l’hôpital parisien de La Pitié Salpêtrière, avant de s’envoler pour Naples pour un sommet franco-italien.

L’esprit de la classe politique est maintenant plutôt à l’unité sur un tel sujet. « Le coronavirus n’est ni de droite, ni de gauche, donc il faut l’unité nationale » affirme à publicsenat.fr Patrick Kanner, président du groupe PS du Sénat.

« La place des maires dans le dispositif de prévention »

S’il craint une réunion un peu « formelle, du fait qu’on sera nombreux » – mais ce qu’il peut « comprendre » – Patrick Kanner compte bien poser des questions précises : « La place des maires dans le dispositif de prévention et d’accompagnement, en cas de pandémie. Est-on capable de mobiliser le service de santé des armées qui est extrêmement efficace sur la lutte bactériologique ? Est-ce que les médecins de ville seront mobilisés et auront des kits de protection ? »

Si l’esprit n’est globalement pas à la polémique, le sénateur du Nord dénonce en revanche « la surenchère de l’extrême droite, qui rajoute de l’anxiété à l’anxiété, en demandant la fermeture des frontières. Ce sont des réponses du moyen-âge d’un parti qui fait son beurre sur la peur des gens. Ça n’a aucun sens ».

« Ça aurait été peut-être mieux que les supporters italiens ne soient pas là » pour le match OL-Juventus

La présidente du RN justement, Marine Le Pen, compte poser « des questions sur les chaînes d'approvisionnement de médicaments et de masques ». Elle proposera « les mesures (qu’elle) considère comme nécessaires en termes de réduction de la circulation en provenance des régions qui sont des foyers d'épidémie du coronavirus », a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse hier.

« Aujourd'hui la pandémie est là, il ne faut pas se voiler la face », a de son côté affirmé à l'AFP le président des Républicains Christian Jacob, pour qui « on a peut-être un peu minoré le sujet ». « Je ne fais pas de procès d'intention mais je souhaite une transparence complète et que tous les moyens de l'Etat soient mobilisés » a-t-il ajouté, tandis que le patron des députés LR Damien Abad appelait à « appliquer le principe de précaution, partout et de manière uniforme ».

Damien Abad s’est étonné de la venue de supporters du club de football de la Juventus. « Ça aurait été peut-être mieux que les supporters italiens ne soient pas là » pour le match Olympique lyonnais-Juventus de Turin de mercredi soir, souligne le président du groupe LR, s’étonnant « qu'on ait ce match accessible à tout le monde et que, dans le même temps, on ait dans certaines classes pris des dispositions beaucoup plus spécifiques et drastiques ».

 

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