Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre du logement, Valérie Létard est revenue sur les ambitions du gouvernement en la matière. L’ancienne sénatrice veut faire de son portefeuille un sujet de consensus, au risque d’avancer de manière incertaine.
Coronavirus : « Il faudrait prendre le risque peut-être de pénaliser l’économie pour endiguer l’épidémie », selon Fabien Roussel
Par Public Sénat
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Le nombre de personnes porteuses du coronavirus progresse en France. Selon Santé publique France, il s’élève ce lundi soir à 191, 61 de plus que dimanche. Invité de l’émission Audition publique, sur Public Sénat, LCP-AN et Le Figaro Live, le député PCF Fabien Roussel a insisté sur la nécessité d’y répondre avec le principe de précaution. « La responsabilité des politiques, c’est d’aller plus loin que les scientifiques. On doit répondre à l’angoisse des gens et on doit prendre des mesures de précaution », a-t-il expliqué.
Certaines mesures de la « phase 2 » de la gestion de crise laissent sceptique le député du Nord. L’annulation du semi-marathon de Paris ce week-end, bien que l’interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes ne s’applique qu’en milieu confiné, pourrait laisser présager le pire, selon lui. « J'espère qu'il n'y aura pas des mesures d'interdiction qui se prendront contre les manifestations. »
« Est-ce qu’il n’aurait pas fallu maintenir ces périodes de confinement ? »
Le parlementaire s’interroge aussi sur le changement de stratégie vis-à-vis des personnes de retour de foyers épidémiques, comme la Lombardie ou la Vénétie en Italie. « Est-ce qu’il n’aurait pas fallu maintenir ces périodes de confinement pour ceux qui viennent des zones à risque ? » s’interroge le député communiste, qui considère que ces situations génèrent de « l’angoisse » dans la population.
Soutenant les droits de retrait exercés par certains salariés, comme au Louvre, Fabien Roussel est en revanche peu favorable aujourd’hui à un report des élections municipales des 15 et 22 mars. « On verra où ça en sera dans 15 jours » mais « « dans les bureaux de vote, il n’y a pas tant de monde que ça » au même moment, a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Je ne comprendrais pas que l’on imagine ça, et qu’en même temps, les temples de la consommation, les grandes surfaces, tous ces lieux où se concentrent des milliers de personnes – confinés pour le coup – ceux-là, continuent de fonctionner. »
Fabien Roussel « s’interroge » sur le sens de certains arbitrages, qui pourraient avoir pour objectif, selon lui, de ne « pas abîmer l’économie nationale ». « Là-dessus, il faudrait prendre le risque, peut-être, de pénaliser l’économie pour endiguer l’épidémie », a-t-il estimé, au nom de la santé publique.