La France est devenue l’un des principaux foyers européens de l’épidémie de coronavirus, avec plusieurs centaines de cas recensés. La progression de la maladie a été qualifiée d’« inexorable » par Emmanuel Macron, et les pouvoirs publics envisagent désormais d’atteindre le stade 3, autrement dit le stade épidémique.
« Je ne suis pas médecin ou épidémiologiste, mais ce qui est sûr c'est que c'est très contagieux. Oui il y aura très probablement un stade épidémique : toute la France est touchée » analyse la députée LREM des Yvelines Marie Lebec. L’élue estime que l’arrivée en France de la maladie a été bien gérée par les autorités, même à l’approche du stade 3. « Pourquoi on parle de stade 1, 2, 3 ? C'est aussi parce que la stratégie des pouvoirs publics, du secteur médical, évolue en fonction du stade dans lequel on est. »
Hier, le député Jean-Luc Reitzer (élu du Haut-Rhin) a été hospitalisé dans un état sérieux, et un salarié de l’Assemblée aurait également été contaminé. « Quand on est parlementaire, il faut encore être plus vigilant » estime Marie Lebec. « Toutes les semaines, on part dans nos territoires puis on revient à l'Assemblée. Il faut être très stricts : parce que nous sommes des vecteurs, soyons encore plus raisonnables. »
Les élus ont également reçu des messages de prévention et un mail du président de l’Assemblée, rappelant « les bonnes mesures, les lieux où se trouvaient les personnes malades, pour que chaque député puisse retracer son emploi du temps » explique la députée LREM.
Mais la propagation du virus continue d’inquiéter la population, notamment à l’approche des municipales. Les personnes âgées, particulièrement exposées aux dangers de la maladie, hésiteraient à aller voter. « Je comprends l’inquiétude » déclare Marie Lebec, qui rappelle que « beaucoup de mesures » vont être mises en place, notamment des gels hydroalcooliques et des masques à disposition. « Il ne faut pas créer un effet de panique, il faut avoir un comportement rationnel » conclut-elle.