Coronavirus : « Il y aura une crise économique » assure Éric Woerth

Coronavirus : « Il y aura une crise économique » assure Éric Woerth

L’ancien ministre du budget apporte un éclairage économique sur la crise du coronavirus qui touche la France et le monde, et estime que les mesures d’urgence annoncées hier par Bruno le Maire doivent « aller plus loin ».
Public Sénat

Par Océane Blanchard

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Alors que le virus ne cesse de se répandre, la situation économique se tend à l’échelle mondiale. Production ralentie, population en quarantaine, transports arrêtés : le commerce et l’industrie pâtissent directement de l’épidémie. Lundi 9 Mars, les ministres Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud ont détaillé une série de mesures pour aider les entreprises françaises à survivre à cette crise ponctuelle.

Le ministre de l'Économie a notamment expliqué que toutes les entreprises pourraient demander un report des charges sociales par mail. Des dégrèvements d'impôts et un renfort de la BPI sont également envisagés.

« Ça va dans le bon sens » estime Éric Woerth, président de la commission des finances et député LR de l’Oise. Mais l’élu apporte des nuances sur les annonces faites par le gouvernement : « Il faut sans doute aller beaucoup plus loin dans les garanties en termes de trésorerie, dans la capacité à mobiliser les assurances. […] Il y a des boîtes qui vont crever, des emplois qui vont partir. »

« Il y aura une crise économique, puisqu'il y a un ralentissement économique » affirme Éric Woerth, qui décrit « une rupture inattendue, pour laquelle on n’est pas vraiment préparé ». Ses préconisations ? Aider les secteurs en crise, notamment le tourisme. « Il faut aller aider là où sont les vraies difficultés : il faut être ciblé, sinon on sera submergé. On aura une épidémie de coronavirus et une épidémie de récession économique » déclare-t-il.

« On ne peut pas laisser mourir les entreprises pour des questions de trésorerie. Alors ça va sans doute coûter beaucoup d'argent, l'État doit totalement s'investir pour être ce filet de sécurité » analyse l’élu républicain. Des dépenses importantes, mais qui seraient le dernier rempart pour les entreprises : « On a le choix entre les laisser mourir ou essayer de réagir ».

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