"Une rhétorique guerrière inutile", un "confinement flou", "il faut aller plus loin": plusieurs opposants, du RN à EELV, ont critiqué l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron et sa mesure phare contre le coronavirus, des déplacements très réduits pour quinze jours.
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, qui avait déjà montré des désaccords ces derniers jours, a dénoncé sur BFTMV des instructions pas "suffisamment claires pour que chacun comprenne qu'il s'agit de confinement".
"Lorsqu'on annonce la guerre, il faut donner des ordres clairs", mais en l'état, "les gens ne peuvent pas les mettre en applicaton", a-t-elle ajouté.
Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a ainsi dénoncé sur Twitter "une rhétorique guerrière inutile" et un "confinement flou, pas assez strict, sans contrôle démocratique".
Il a appelé l'exécutif à suivre l'avis du conseil scientifique qui recommandait un "confinement à l'italienne".
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure, pour sa part, "regrette que le président n'ait pas été plus précis": "Il faut poser les mots. Nous devons passer à un confinement à l’italienne".
"Nous ne pouvons plus perdre de temps, annoncer des mesures graduelles toutes les 24 heures", a-t-il affirmé.
Du côté des communistes, le secrétaire national Fabien Roussel a estimé sur Twitter que "les mesures de confinement doivent être plus claires, plus nettes, plus fortes". Selon lui, "les secteurs non stratégiques de l'industrie peuvent s'arrêter... et les solidarités s'organiser! Il faut aller plus loin pour frapper plus fort le coronavirus".
Le numéro 2 des Républicains Guillaume Peltier a en revanche appelé à "l'union sacrée". "L’heure n’est pas venue de polémiquer", "nous soutenons toutes les décisions" du chef de l'Etat "que nous proposions", dont le "confinement et la fermeture des frontières" de l'UE.