Coronavirus : l’exécutif maintient les dates des élections municipales

Coronavirus : l’exécutif maintient les dates des élections municipales

C’est officiel, les élections municipales se tiendront bien les 15 et 22 mars. C’est ce qu’a annoncé, cet après-midi, Christophe Castaner. Par ailleurs, l’exécutif a annoncé à un certain nombre de consignes en vue de la bonne tenue du scrutin : panneau électoral dédié aux consignes d’hygiène, gel hydroalcoolique, distance d’un mètre entre les électeurs…
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Avec près de 400 cas confirmés sur le territoire, et six personnes porteuses du virus décédées, la France se prépare au stade 3, stade épidémique du coronavirus. Pour autant, à 10 jours des élections municipales, l’exécutif ne décalera pas la date du scrutin.

« Tout faire pour que les élections aient bien lieu les 15 et 22 mars »

« Nous devons tout faire, en lien avec les maires qui sont responsables des opérations de vote, pour que celles-ci se déroulent bien et que celles-ci aient bien lieu les 15 et 22 mars » a annoncé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Ce jeudi, une réunion d’information relative au coronavirus s’est tenue entre les représentants d’associations d’élus locaux et différents ministres parmi lesquels, Christophe Castaner, Jacqueline Gourault, ministre en charge de la Cohésion des territoires et des relations avec les Collectivités territoriales.

Pour rappel, un report des élections, si celles si devaient se dérouler un autre mois que le mois de mars, nécessiterait le vote d’une loi comme l’a rappelé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur, Laurent Nunez, hier, lors des questions d’actualité du Sénat. « En l’état de connaissance que nous avons du virus, Il n’y a pas de risque à se rendre dans un bureau de vote (…) de sorte qu’il n’est pas envisagé de reporter les élections municipales ». Cette décision n’est absolument pas à l’ordre du jour ».

« Des pistes pour l’organisation des bureaux de vote »

Christophe Castaner a par ailleurs indiqué « qu’un certain nombre de pistes d’organisation des bureaux de vote » avaient été évoquées avec les associations d’élus.  

« Les maires n'ont pas de pouvoir propre en matière de santé publique, ils ont en revanche la responsabilité d'être des agents de l'État pour garantir auprès des administrés la pleine et entière information » a commenté François Baroin, le président de l’AMF, à la sortie de la réunion.

Ces pistes ont en partie déjà été annoncées par le ministre de la Santé dans la soirée de mercredi, lors du débat sur les mesures de santé publique face aux risques d’une épidémie de Covid-19. « J’ai proposé qu’il y ait un panneau électoral dans chaque commune, qui soit dédié à l’affichage des gestes barrières, et qu’il y ait du gel hydroalcoolique à chaque entrée de bureau de vote. Nous ne sommes pas dans une situation dans un bureau de vote de confinement avec plus de 5.000 personnes » a exposé Olivier Véran répondant à une question du sénateur UDI de Haute-Savoie, un département particulièrement touché par le coronavirus, Loïc Hervé, qui l’interpellait sur cette question.

L’agence régionale de santé d’Ile-de-France a d’ores et déjà transmis aux élus, un kit d’information sur le coronavirus. « Il s’agit de consignes d’hygiène ». « Pour le déroulement des élections municipales, on prévoit du gel hydroalcoolique et des gants pour les assesseurs. De notre coté, on va aussi inciter les gens à venir voter avec leur stylo » précise Sophie Rigault, maire de Saint-Michel-sur-Orge dans l’Essonne et membre de l’AMIF (association des maires d’Ile-de-France)

« Une distance d’1 mètre à tenir entre deux électeurs »

En début d’après-midi, les consignes pour la bonne tenue des bureaux de votes ne sont pas parvenues à tout le monde. « Je ne savais pas que nous devions mettre à disposition un panneau électoral pour afficher les consignes d’hygiène. Pour l’instant, nous avons simplement prévu la mise à disposition de gel hydroalcoolique » confie Philippe Laurent, maire UDI sortant de Sceaux et secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF).

Philippe Laurent va sans doute devoir revoir ses plans. En effet, Christophe Castaner a évoqué « une distance d’1 mètre à tenir entre deux électeurs », « une simplification de l’usage des procurations » et un ensemble de questions sur lesquelles le gouvernement compte travailler et qui concernent les assesseurs et les présidents des bureaux de vote.

À ce sujet, dimanche sur Twitter, le sénateur de Seine-Saint-Denis, Philippe Dallier évoquait un premier désistement parmi les assesseurs de la commune de Pavillons-sous-Bois.

Manque d’assesseurs dans l’Oise : « C’est catastrophique »

« C’est catastrophique, tout le monde est confronté à des refus chez les assesseurs » confirme Jérôme Bascher, sénateur LR de l’Oise (l’un des foyers d’infection). « Nous allons aussi être confrontés à une forte abstention. Les personnes âgées nous disent qu’elles ne se déplaceront pas. Vous pouvez mettre du gel hydroalcoolique, des gants… ça n’empêche pas les peurs » ajoute-il. En ce qui concerne l’hypothèse d’un report des élections, Jérôme Bascher plaide pour déplacer d’une semaine la date du scrutin de Crépy-en-Valois. Une commune où les adjoints et le maire sont confinés. L’édile, Bruno Fortier a été diagnostiqué positif au Covid-19.

À Paris, Anne Hidalgo a pris les devants d’une possible pénurie d’assesseurs. « Nous allons mobiliser des fonctionnaires de la mairie pour être réservistes, pour pouvoir compléter les bureaux en tant que président ou assesseur là où ce sera nécessaire » a annoncé la maire socialiste.

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