Serrages de mains prohibés, rassemblements publics limités, ou encore candidats confinés: à moins de deux semaines du premier tour des élections...
Coronavirus: la campagne des municipales perturbée par l’épidémie
Serrages de mains prohibés, rassemblements publics limités, ou encore candidats confinés: à moins de deux semaines du premier tour des élections...
Par Robin LEGRAND
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Publié le
Serrages de mains prohibés, rassemblements publics limités, ou encore candidats confinés: à moins de deux semaines du premier tour des élections municipales, la campagne se trouve chamboulée par la propagation du coronavirus, sans qu'un report ne soit envisagé pour le moment.
"J'étais sur les marchés (dimanche) et je disais (aux gens) combien je regrettais ne pas pouvoir leur serrer la main ou les embrasser, mais je pense qu'il faut qu'on soit tous responsables et qu'on donne l'exemple" a déclaré lundi Anne Hidalgo sur LCI. Pour la maire sortante (PS) à Paris, "c'est une drôle de campagne", et la crise du coronavirus a un "impact très fort" sur celle-ci.
"Évidemment serrer des mains sur les marchés, claquer des bises, c'est à proscrire ; en revanche il faut que les campagnes se poursuivent en s'adaptant à la nouvelle donne", a affirmé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye sur France Info.
Pour faire face à l'accélération de l'épidémie, le gouvernement a annoncé samedi l'annulation de "tous les rassemblements de plus de 5.000 personnes en milieu confiné".
Une limite qui "laisse de la place pour des réunions d'appartement ou pour des réunions publiques" a soutenu le Premier ministre Édouard Philippe, en visite lundi à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux. "Il faut s'adapter et respecter ces consignes qui sont au fond très simples et très efficaces pour éviter la propagation du virus", a-t-il ajouté.
Dans les départements plus touchés par l'épidémie, les restrictions vont encore plus loin. Contactée par l'AFP, la maire sortante de Beauvais, Caroline Cayeux (DVD, ex-LR), a ainsi décidé de ne pas effectuer de tractages ou de porte-à-porte dans les prochaines 48 heures, et d'annuler des réunions publiques prévues mardi et jeudi, ainsi qu'un meeting le 11 mars, "conformément à l'arrêté pris par le préfet de l'Oise". Pour la candidate, les enjeux de santé publique "prévalent sur toute autre considération". La campagne continue tout de même sur les réseaux sociaux.
- "Pas dans la perspective d'un report" -
Pour d'autres candidats encore, c'est la situation personnelle qui perturbe la campagne. Après un voyage de quelques jours en Vénétie début février, Hélène Burgat, maire sortante (DVG, ex-PS) de Mondeville en Basse-Normandie, s'est volontairement confinée chez elle pour suivre les recommandations sanitaires du gouvernement.
Le maire de Nice, Christian Estrosi, au CHU de Nice le 26 février 2020
AFP/Archives
"Quand je l'ai appris, j'ai été un peu abattue au départ, mais mes colistiers ont pris le relais sur le terrain" explique-t-elle à l'AFP en précisant que, là-aussi, la campagne a continué sur les réseaux sociaux et par téléphone.
Même si "c'est très compliqué", Hélène Burgat considère qu'il "ne faut pas dramatiser", et que ce confinement n'aura pas réellement de dommages sur sa campagne. La candidate, qui ne présente pas de symptômes, devrait pouvoir reprendre la campagne pleinement mercredi avec la fin de son confinement.
Dans les grandes villes, comme à Nice, la fonction même de maire peut être un frein à la poursuite de la campagne.
"J'ai estimé simplement ce week-end qu'en étant maire sortant j'avais à me consacrer (à cette crise)", affirme ainsi le maire de Nice, Christian Estrosi (LR) à l'AFP.
"La semaine dernière, même sans l'annoncer, j'étais déjà très absent d'un certain nombre de réunions (de campagne) que j'ai déléguées à certains de mes colistiers", ajoute-t-il.
Au-delà de la campagne, c'est le scrutin lui-même qui pourrait être affecté. Marine Le Pen a ainsi exprimé samedi la "crainte" d'une moindre mobilisation des électeurs aux municipales des 15 et 22 mars en raison du coronavirus. "L'angoisse, la crainte peuvent pousser des gens à renoncer à aller voter", a déclaré la présidente du Rassemblement national.
Yannick Jadot, chef de file d'EELV, n'imagine cependant pas un report du scrutin. "Ou alors vraiment on serait tombé dans une situation catastrophique parce que si on peut plus aller dans un bureau de vote, on peut plus aller chez le boulanger, on peut plus prendre les transports en commun…", a-t-il déclaré lundi lors d'un déplacement au nord de Nantes.
Le gouvernement n'est "à ce stade (...) pas dans la perspective d'un report des élections" a affirmé lundi matin Sibeth Ndiaye.
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