Coronavirus: le PS demande à Macron de reconnaître l’urgence sociale provoquée par l’épidémie

Coronavirus: le PS demande à Macron de reconnaître l’urgence sociale provoquée par l’épidémie

Le Parti socialiste demande lundi à l'exécutif de prendre en compte l'urgence sociale créée par l'épidémie de Covid-19, en...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Parti socialiste demande lundi à l'exécutif de prendre en compte l'urgence sociale créée par l'épidémie de Covid-19, en soulignant que des Français ne mangent plus à leur faim et en réclamant l'instauration d'une aide directe aux foyers les plus pauvres.

"Chaque jour qui passe, la crise sanitaire et le confinement accroissent les inégalités et les fractures sociales dans notre pays", écrit le patron du PS Olivier Faure dans une lettre à Emmanuel Macron, rendue publique à quelques heures de l'allocution du chef de l'Etat lundi soir.

"Une part de la population ne se nourrit plus à sa faim. Les étudiants qui bénéficiaient des repas au Crous ne peuvent plus s’y rendre ; de nombreux enfants, pour lesquels le seul vrai repas quotidien était celui de la cantine, n’y ont plus accès. Des livreurs payés à la course voient leur revenu s’effondrer et se privent de manger", énumère le député de Seine-et-Marne, avant d'interpeller le président : "A côté de l’état d’urgence sanitaire, vous devez imposer un état d’urgence social".

Le patron du PS juge notamment indispensable de "mettre en place une aide exceptionnelle de 300 euros par foyer, et une majoration de 100 euros par enfant, pour tous les ménages bénéficiaires des minima sociaux, des aides au logement et de l’allocation de rentrée scolaire".

Olivier Faure préconise aussi l'ouverture des droits de l'assurance chômage "dès deux mois d’affiliation" et la suppression de la réforme de l'assurance chômage.

La réforme de l'indemnisation du chômage, deuxième volet de la réforme globale de l'assurance chômage, a été reportée par décret au 1er septembre. Le gouvernement exclut pour l'heure d'abroger la réforme dans son ensemble.

M. Faure appelle par ailleurs Emmanuel Macron à ne donner lundi soir "aucun signal de relâchement" dans la lutte contre la crise sanitaire du coronavirus, tout en donnant "un horizon plausible aux Français" pour l'étape qui suivra le confinement.

Dans la même thématique

Paris: Designation Bureau Assemblee Nationale
6min

Politique

Ingérences étrangères : quelles sont les règles qui s’appliquent aux élus ?

Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.

Le

France Europe Election
5min

Politique

Au Parlement européen, Jordan Bardella peine à se « normaliser »  

A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.

Le

LEGISLATIVES FRANCE : 2ND TOUR SOIREE ELECTORALE PS
5min

Politique

Lettre d’Olivier Faure au Conseil d’Etat : « Un message politique, plus qu’un recours contentieux », explique Paul Cassia  

Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.

Le