Coronavirus: Mélenchon veut poser la question du déconfinement « maintenant »
Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon estime que la question du déconfinement devrait se poser "dès maintenant", jugeant que...

Coronavirus: Mélenchon veut poser la question du déconfinement « maintenant »

Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon estime que la question du déconfinement devrait se poser "dès maintenant", jugeant que...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon estime que la question du déconfinement devrait se poser "dès maintenant", jugeant que placer les Français dans une forme de "prison volontaire" n'est "pas une solution durable", dans une interview à l'Obs.

"On vient de reporter le confinement de quinze jours, mais personne n'a évalué ce qui nous permettrait de le lever. La question du déconfinement devrait se poser dès maintenant", estime M. Mélenchon dans cet entretien, alors que le confinement doit se poursuivre au moins jusqu'au 15 avril.

"Les gouvernants néolibéraux ont été incapables de prévoir l'entrée de la crise" et "n'ont pas commencé à penser ni la manière de la surmonter réellement (à part le confinement, l'équivalent de la quarantaine moyenâgeuse), ni évidemment la sortie", ajoute-t-il.

"Le confinement forcé est nécessaire, mais ça ne doit pas nous faire oublier que c'est la prison volontaire", insiste M. Mélenchon, notant que "65 millions de gens se sont mis en prison eux-mêmes et se surveillent".

Le chef de file des insoumis réitère aussi ses critiques sur le vocabulaire guerrier employé par l'exécutif, en particulier Emmanuel Macron, face à l'épidémie de coronavirus, le jugeant "absurde".

"Il est destiné à suggérer un rôle héroïque du chef de l'Etat. Il a aussi pour fonction d'obliger au +silence dans les rangs+", dénonce M. Mélenchon.

"Cette volonté d'empêcher toute discussion va continuer et même se durcir, car les gouvernants ont peur que leur responsabilité pénale soit mise en cause. Je redoute l'évolution de ce régime qui a déjà manifesté de si lourdes tendances autoritaires", ajoute-t-il.

Et de souligner que "la crise que nous vivons ne fait que commencer": "on découvre avec horreur que l'Europe est presque aussi impuissante face au coronavirus qu'elle l'a été au XIVe siècle face à la peste noire".

Pour le responsable LFI "le monde d'après doit commencer maintenant". Mais à ses yeux, "il ne faut pas rêver", un tel monde "à la sauce Macron sera un nouveau choc néolibéral".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01240320_000016
3min

Politique

Prix de l’humour politique 2025 : le sénateur Claude Malhuret récompensé « pour l’ensemble de son œuvre »

Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire (Horizons), Claude Malhuret est le Lauréat du grand prix de l’humour politique 2025. Le Press Club de France a décidé de récompenser le sénateur de l’Allier « pour l’ensemble de son œuvre ». Cette année, le patron des sénateurs Horizons s’était distingué à l’international avec sa charge contre Donald Trump et Elon Musk prononcée lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine.

Le

Coronavirus: Mélenchon veut poser la question du déconfinement « maintenant »
7min

Politique

La réouverture des maisons closes proposée par le RN : « En France, on n’achète pas le corps des femmes », rappelle Laurence Rossignol

Au plein cœur du débat budgétaire, une information quelque peu décalée avec l’actualité est sortie dans le journal Le Monde. Le député RN, Jean-Philippe Tanguy prépare une proposition de loi visant à permettre aux prostitué(e) s d’exercer leur activité sous forme de coopérative dans des « maisons closes ». L’ancienne ministre des droits des femmes, qui a porté la loi de 2016 sur la pénalisation des clients, Laurence Rossignol dénonce la volonté du RN de « vouloir légaliser l’achat de services sexuels ».

Le