Coronavirus : « Nous parvenons à réduire la propagation du virus », s’embrouille le député Patrick Mignola
Invité de l’émission Audition publique, le président du groupe Modem a probablement parlé un peu vite en évoquant la courbe du nombre des nouvelles infections au coronavirus en France.

Coronavirus : « Nous parvenons à réduire la propagation du virus », s’embrouille le député Patrick Mignola

Invité de l’émission Audition publique, le président du groupe Modem a probablement parlé un peu vite en évoquant la courbe du nombre des nouvelles infections au coronavirus en France.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il y a beaucoup de « précautions prises », et qui « portent leurs fruits », s’est félicité le député Patrick Mignola, sur le plateau d’Audition publique, émission des chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro Live. Est-ce une confusion dans les points quotidiens de la Direction générale de la Santé ou n’a-t-il pas pris connaissance des dernières données ? Le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale a peut-être parlé trop vite dans ses réponses, qui tranchent avec les dernières données épidémiologiques de Santé publique France. « Ce soir, il y a 65 cas supplémentaires en France. C’est toujours 65 cas de trop mais par rapport aux 100 ou 110 ou 180 qu’on avait eus dans les derniers jours, ça veut dire que nous parvenons à réduire la propagation du virus, ce qui est une très bonne nouvelle », a-t-il déclaré, très optimiste.

Le ministère de la Santé a bien annoncé 65 nouveaux cas dans l’après-midi, mais il s’agissait de chiffres intermédiaires, non consolidés. Pendant l’émission, le directeur général de la Santé annonçait 286 nouvelles contaminations par rapport à dimanche. L’augmentation est certes moins rapide que celle qui a été communiquée le samedi 7 mars (+336), mais elle reste supérieure à celle constatée le dimanche 8 mars (+177).

« L’Assemblée nationale ne doit pas avoir un traitement différent »

Interrogé sur le cas spécifique de l’Assemblée nationale, où 5 députés ont été testés positivement au Covid-19, Patrick Mignola estime que l’heure n’est pas à fermer l’institution. « L’Assemblée nationale ne doit pas avoir un traitement différent de celui du reste des Français. Aujourd’hui, on est en stade 2 renforcé. Demain, on sera peut-être en stade 3 : on s’adaptera. » Le député de Savoie considère que l’inquiètude ne doit « jamais » aller « jusqu'à la panique ».

À moins d’une semaine du premier tour des élections municipales, cet acteur de la majorité présidentielle ne voit pas non plus de raison de reporter les scrutins. « Il faut simplement être très vigilant, il faut savoir mettre des gels hydroalcooliques à l’entrée, et veiller à ce que la vie courante, y compris citoyenne, continue », a-t-il insisté. Stopper la vie démocratique et les transports pourrait, selon lui, faire peser des risques d’une « désorganisation du pays ».

À ce stade, pas de scénario à l’italienne non plus, avec mise en quarantaine de régions entières, pour Patrick Mignola. « On n'est pas encore dans cette situation-là. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Coronavirus : « Nous parvenons à réduire la propagation du virus », s’embrouille le député Patrick Mignola
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Coronavirus : « Nous parvenons à réduire la propagation du virus », s’embrouille le député Patrick Mignola
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le