Coronavirus : « On donne extrêmement peu de moyens à l’UE pour agir » déplore David Cormand

Coronavirus : « On donne extrêmement peu de moyens à l’UE pour agir » déplore David Cormand

Le virus continue de se répandre en Europe, notamment en Italie et en France. Devant la nécessité de prendre des mesures exceptionnelles, une action européenne commune reste difficile à mettre en place pour l’eurodéputé David Cormand.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

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« Notre société est extrêmement vulnérable à des aléas de ce type » analyse l’eurodéputé EELV, invité de la matinale « Bonjour Chez Vous » sur Public Sénat. David Cormand dénonce un modèle de société « mondialisé, d’économie libérale » qui favorise la diffusion de ces virus. Mais si la maladie est mondiale, quelle réponse européenne ?

Pour David Cormand, la capacité d’action de l’Union est limitée. « C’est le paradoxe : à la fois on donne extrêmement peu de moyens à l'UE pour agir, et dès qu'il y a un problème on se dit, à juste titre, que ce serait au niveau européen qu'il faudrait le faire » déclare-t-il.

« En ce moment, on est en train de discuter du budget pluriannuel de l’Europe pour les sept prochaines années : ce dont on est en train de débattre, c'est d'avoir 1.1% ou 1.2 % de la richesse produite annuellement comme budget. Aux USA, qui n’est pas tout à fait un pays bolchévique, leur budget fédéral est de 20 et 23% » analyse l’eurodéputé EELV.

En plus d’une réponse économique de l’UE, David Cormand pointe la nécessité de remettre en question le modèle économique mondial. « D'où viennent ces épidémies ? Le coronavirus c'est lié à la disparition des habitats naturels d'un certain nombre d'animaux sauvages, qui sont en contact avec les humains, et vous avez des combinaisons de virus qui se développent. » Une situation amplifiée par un modèle économique favorisant les transports constants autour du monde, qui participent à la diffusion du virus.

Quant à l’échelle nationale, David Cormand salue les dispositions prises par le gouvernement pour contrer la propagation, mais évoque un point noir : l’hôpital public. « Dans un service public hospitalier solide, on donne des moyens à celles et ceux qui ont la charge de nous soigner. Ce n'est pas ce qu'a fait le gouvernement ces dernières années » déplore-t-il.

 

 

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