Coronavirus: Philippe martèle les consignes et « assume » le maintien du premier tour des municipales

Coronavirus: Philippe martèle les consignes et « assume » le maintien du premier tour des municipales

Au lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron, le Premier ministre s’est à son tour exprimé ce mardi soir sur France 2 pour expliquer les différentes mesures évoquées par le Chef de l’État et répondre à la polémique initiée par Agnès Buzyn sur le maintien des élections municipales.
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Par Public Sénat avec l'AFP

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Les Français doivent "rester chez eux": Édouard Philippe a répété mardi soir les consignes du confinement commencé à midi, évacuant les "polémiques" autour du maintien des municipales en pleine pandémie de coronavirus.

Huit heures après le début du confinement général annoncé la veille par Emmanuel Macron et alors que le nombre de morts dus au coronavirus est passé à 175 mardi, Édouard Philippe a exhorté les Français à respecter les règles "pour se protéger les uns et les autres et aider les services de santé à faire face à la montée de l'épidémie".

"On leur demande instamment, fermement, de rester chez eux", a martelé le Premier ministre, intervenant de Matignon dans le journal télévisé de France 2, afin de limiter lui-même le plus possible les contacts extérieurs.

"Les consignes sont claires. On reste chez soi sauf dans les 5 cas énoncés" sur l'attestation permettant de quitter son domicile, comme les motifs professionnels, de santé ou familiaux, a-t-il poursuivi, répondant ensuite à quelques questions pratiques de téléspectateurs.

Ainsi, interpellé sur la possibilité ou non de se rendre à un enterrement, Edouard Philippe a répondu: "je dois être à la hauteur des fonctions que j'occupe et, c'est terrible à dire, mais non, il faut respecter les consignes".

Le Premier ministre a aussi justifié la tenue dimanche du 1er tour des élections municipales, évoquant des "motifs scientifiques", alors que l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, dans des propos cités par Le Monde, l'avait alerté sur la possibilité que le scrutin ne puisse "sans doute pas se tenir".

"Si nous n'avions pas pris au sérieux cet événement sanitaire, je n'aurais pas organisé une réunion dès le mois de janvier" et "pris des décisions lourdes", a fait valoir le chef du gouvernement.

"Il y a quelques mois, il y a des gens qui disaient vous en faites trop ou vous n'en faites pas assez. Dans quelques mois, certains diront: il aurait fallu faire autrement. Ces polémiques, je les connais, je les assume", a-t-il ajouté.

Edouard Philippe a également répété, dans le sillage d'Emmanuel Macron, que l'État ferait en sorte de préserver au maximum entreprises et emplois face au choc économique, sans pour autant aller jusqu'à l'interdiction de licencier.

"Notre objectif est de faire en sorte que le tissu économique et que le tissu productif français puisse surmonter cette crise", a-t-il notamment plaidé.

Interrogé sur le renforcement des contrôles aux frontières, M. Philippe a prévenu que la France pourrait interdire son territoire à des ressortissants britanniques si les autorités de leur pays n'adoptent pas de mesures de confinement chez elles.

"Il faut que tout le monde à l'intérieur de l'Union européenne adopte des méthodes et processus qui soient cohérents", comme en Italie, en France et en Espagne, a déclaré M. Philippe, ajoutant: "il va sans dire que si des États voisins (comme le) Royaume-Uni restaient trop longtemps" sans procéder à ces mesures de confinement, la France serait réticente à les accepter.

La CFDT Douanes a d'ailleurs écrit mardi à la Direction générale des douanes pour alerter sur la situation "totalement anormale et inadaptée" à la frontière-franco britannique.

"Exonérer l’Angleterre des mesures de fermetures de frontières des pays hors Schengen est un non-sens. Cela fait courir un risque inutile aux douaniers, à leurs familles et à l’ensemble de la population française", affirme dans son courrier David-Olivier Caron, secrétaire général de la CFDT Douane.

"On est en train de laisser filer, via Calais, Lille et jusqu’au cœur de Paris en Gare du Nord avec l'Eurostar, des bombes virales", a-t-il affirmé auprès de l'AFP.

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