Des centaines de Corréziens ont assisté lundi en fin de journée à Tulle à une messe en hommage à Jacques Chirac, point d'orgue d'une journée consacrée au souvenir de l'ancien président dans la terre de ses racines familiales et de ses premiers pas en politique.
Graves et recueillis, les habitants ont assisté à la messe "d'adieu de la Corrèze à son cher compatriote", selon les mots de Mgr Francis Bestion, évêque, qui célébrait l'office dans une cathédrale comble.
Dans l'assistance, de nombreux élus locaux étaient présents, des jeunes côtoyaient des personnes plus âgées.
A l'entrée de l'édifice religieux, un portrait souriant de l'ancien président, saluant de la main, reposait sur un chevalet.
En milieu de journée, quelques centaines de personnes s'étaient rassemblées devant l'Hôtel de ville de Brive-la-Gaillarde pour une minute de silence.
"Les Corréziens se sentent comme orphelins", avait auparavant déclaré à la tribune le maire Frédéric Soulier (LR), rappelant les "50 ans de combats politiques" de l'ancien président décédé jeudi.
"Son allant, sa simplicité ne furent jamais altérés par ses responsabilités", avait-il ajouté, célébrant un homme qui avait "la culture chevillée au corps".
A Tulle, plus de 150 Corréziens avaient participé à un autre hommage dans l’amphithéâtre du conseil départemental, également à la mi-journée.
Le maire LR d’Ussel, Christophe Arfeuillère, avait salué "un homme d’exception qui a consacré sa vie à la France et à la Corrèze" avant de retracer son parcours politique.
A 15H00, quelque 150 fonctionnaires, agents, policiers, gendarmes, etc, ont observé une minute de silence au pied de la cité administrative, inaugurée par Jacques Chirac en 1975 pour y regrouper les services de l'Etat.
A la même heure dans tout le pays, les Français étaient appelés à observer une minute de silence dans le cadre de la journée de deuil national.
Un nouvel hommage sera rendu à l'ex-président le week-end des 5 et 6 octobre en Corrèze. C'est dans ce département que Jacques Chirac a entamé sa carrière politique en 1965, quand il est élu pour la première fois conseiller municipal de Sainte-Féréole, village d'où sa famille est originaire.
Deux ans plus tard, il est élu député de la Corrèze et y sera réélu sans discontinuité jusqu’à son accession à l’Élysée en 1995.
Conseiller général du canton de Meymac dès 1968, il présida le conseil général de la Corrèze durant 9 ans, de 1970 à 1979.
L'an dernier, Brive-la-Gaillarde avait inauguré une "Avenue Jacques et Bernadette Chirac", une première en France pour un ancien couple présidentiel.
cor-nal-ff-pjl/pbl/sp