Corse: Simeoni annonce une manifestation le 3 février contre la « capitulation » voulue par l’Etat
La manifestation "populaire et pacifique" annoncée par les nationalistes corses aura lieu "probablement le 3 février", trois...

Corse: Simeoni annonce une manifestation le 3 février contre la « capitulation » voulue par l’Etat

La manifestation "populaire et pacifique" annoncée par les nationalistes corses aura lieu "probablement le 3 février", trois...
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La manifestation "populaire et pacifique" annoncée par les nationalistes corses aura lieu "probablement le 3 février", trois jours avant la visite dans l'île d'Emmanuel Macron, pour protester contre les portes "fermées" du gouvernement, a annoncé mercredi le président de l'exécutif corse, Gilles Simeoni, dans un entretien à l'AFP.

Six semaines après sa large victoire aux élections territoriales, l'élu autonomiste a appelé le président de la République à s'engager lui-même pour un "dialogue" d'une "véritable dimension", prenant en compte les demandes politiques du camp nationaliste.

L'Etat ne propose pas aux nationalistes corses "une discussion" mais "une capitulation", a dénoncé le leader autonomiste, qui s'est dit "extrêmement déçu" après ses entretiens avec le Premier ministre Edouard Philippe et le président du Sénat Gérard Larcher (LR).

"On ne peut pas aller dans une discussion dans laquelle on nous demande de renoncer à tout par avance. Ce n'est plus une discussion, c'est une capitulation", a cinglé M. Simeoni.

"Une capitulation dans des formes très civiles et très républicaines, dans les salons et les ors de la République, mais une capitulation. C'est inenvisageable", a-t-il insisté, avant son retour en Corse mercredi soir, précédé d'un entretien avec le président de l'Assemblée nationale François de Rugy.

"Nous ne participerons pas à un processus qui ne se situerait pas à la hauteur des enjeux", a-t-il encore averti, en appelant à Emmanuel Macron, qui se rendra le 6 et peut-être le 7 février dans l'île de Beauté.

"Je crois qu'il est aujourd'hui celui qui peut permettre de donner au dialogue, que nous continuons de souhaiter, sa véritable dimension", a-t-il dit.

- Macron le 6 février sur l'île -

Les élus nationalistes veulent mettre sur la table leurs "points fondamentaux" historiquement rejetés à Paris: coofficialité de la langue corse avec le français, statut de résident corse permettant de protéger les insulaires de la spéculation immobilière, amnistie des prisonniers dits "politiques" ou du moins "rapprochement" dans les prisons en Corse, reconnaissance de la Corse voire du "peuple corse" dans la Constitution, statut d'autonomie "de plein droit" de l'île...

Après un bilan mitigé à la sortie de Matignon lundi, M. Simeoni a lancé mardi un appel à une "grande manifestation" à l'issue d'un entretien jugé décevant avec M. Larcher.

Cette manifestation aura lieu "probablement le 3 février", soit à Ajaccio soit à Bastia, a-t-il précisé mercredi à l'AFP.

"La manifestation aura la forme d'une large mobilisation populaire, pacifique, responsable, déterminée qui est l'expression de tous les Corses qui choisiront de participer à cette manifestation, de leur volonté citoyenne, de leur attente de leur espoir aussi dans le présent et l'avenir de la Corse", selon M. Simeoni, qui a exclu qu'elle soit organisée le 6 février.

"Le président de la République peut être l'homme d'Etat qui dessine le cadre qui permettra véritablement d'engager la Corse et la République sur un chemin qui reste commun, mais qui soit celui de la reconnaissance de ce peuple", a plaidé M. Simeoni mercredi.

Le déplacement du chef de l'Etat, prévu le 6 février à l'occasion du 20e anniversaire de l'assassinat du préfet Erignac, pourrait se poursuivre le 7 février avec une "séquence politique", selon des sources concordantes.

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