Une élue du Front national dans les Côtes-d'Armor, qui avait été investie pour les législatives, a été suspendue du parti après avoir tenu des propos homophobes et islamophobes sur les réseaux sociaux, a-t-on appris vendredi auprès de responsables du parti.
La suspension de Catherine Blein, conseillère régionale du Front national pour la Bretagne, a été confirmée à l'AFP par Nicolas Bay, directeur de campagne des législatives au FN.
"Catherine Blein est désavouée, elle ne sera pas candidate aux législatives", a expliqué Odile de Mellon, secrétaire départementale du FN dans les Côtes-d'Armor, jugeant "évident" qu'une procédure d'exclusion soit engagée.
Le site internet BuzzFeed a révélé vendredi que Catherine Blein s'était répandue pendant plusieurs années en propos anti-musulmans, anti-juifs et anti-homosexuels sur ses comptes Facebook et Twitter.
"Honte à l'islam qu'il faut éradiquer de notre sol par +principe de précaution+", écrivait-elle ainsi sur Twitter le 28 juin 2015, selon le site.
Interrogée sur ses propos par BuzzFeed, elle affirme au site internet souscrire à la théorie du "grand remplacement", selon laquelle la population française blanche serait volontairement remplacée petit à petit par une population immigrée.
"Évidemment que c'est programmé ! C'est fait dans le but de créer une espèce de race... une mixité qui nous fera disparaître en tant que peuple blanc européen", explique-t-elle.
Dans un post du 24 octobre 2013, cette fois sur Facebook, Catherine Blein avait écrit par ailleurs: "Merci a l'UMP et au Medef d'avoir fait entrer 250.000 immigrés chaque année (...) merci à l'UMP d'aller prendre ses ordres chez les franc-macs et l'association des Juifs de France."
Elle s'insurge également sur Twitter contre l'hommage rendu par son compagnon au policier abattu sur les Champs-Elysées, Xavier Jugelé. "Toutes les occasions sont bonnes de faire entrer l'homosexualité dans nos vies", écrit-elle.
A la suite de l'article de BuzzFeed, la conseillère régionale expliquait ce vendredi sur son compte Facebook qu'elle maintenait ses positions: "En nous battant pour la France c'est aussi POUR VOUS que nous nous battons..."