Couacs au gouvernement : « Le RN ne fait pas partie de l’arc Républicain », maintient le sénateur Renaissance, Xavier Iacovelli

Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Le Rassemblement national n’est pas dans l’arc républicain. Je l’ai toujours dit. Et d’ailleurs on a fait campagne dessus. On a fait le barrage républicain qui a permis que l’extrême droite ne dirige pas notre pays, aujourd’hui ». Sur Public Sénat, dans la matinale Bonjour chez vous, le sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine, Xavier Iacovelli a emboîté le pas du nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand. A la différence notable que Xavier Iacovelli n’est pas lui membre du gouvernement et qu’il n’aura probablement pas droit à un recadrage de la part de Michel Barnier.

C’était l’un des enseignements majeurs de la semaine. Quelle attitude allait adopter le nouveau gouvernement Barnier, vis-à-vis du RN ? le ministre macroniste de l’Economie, Antoine Armand a d’abord déclaré sur France Inter qu’il était ouvert à collaborer avec tous les partis « dans l’arc républicain » dont il a exclu le RN. Réaction outrée de la cheffe des députés du parti arrivé en tête du premier tour des législatives, Marine Le Pen, qui en a appelé publiquement à Michel Barnier. Ce dernier a appelé Marine Le Pen pour « rectifier la position » de son ministre et s’excuser.

Conscient que le sort de son gouvernement est en partie entre les mains du parti lepéniste, le Premier ministre a aussi appelé son ministre « pour lui rappeler les règles », « à savoir le respect des électeurs » et « des responsables politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat », selon son entourage.

Et Antoine Armand a été contraint de rectifier le tir en promettant de recevoir « prochainement » tous les partis représentés au Parlement, dont le RN.

Pour Xavier Iacovelli, « qu’Antoine Armand tienne cette position-là en tant que député c’est une chose, en tant que ministre, je pense qu’il doit revoir l’ensemble des groupes politiques. Le Rassemblement national, même si on estime qu’il ne fait pas partie de l’arc républicain, représente un certain nombre de Français […] Les recevoir, ce n’est pas faire des compromis, c’est respecter les électeurs qui leur ont fait confiance », a-t-il argué avant d’ajouter ; « Maintenant le coup de téléphone (de Michel Barnier) pour s’excuser auprès de Marine Le Pen, je ne suis pas sûr que c’était nécessaire ».

Xavier Iacovelli est également revenu sur les conditions du meurtre de l’étudiante Philippine par un Marocain sous OQTF (obligation de quitter le territoire français). Il estime que la France « à tous les outils législatifs » pour éloigner les étrangers présentant un danger pour l’ordre public. « Il faut juste appliquer les lois que nous avons ». « Le RN ? est dans la surenchère, on a l’habitude. Mais on attendait des LR qu’ils soient un peu plus raisonnables. Je ne vois pas pourquoi ils font de la surenchère », a-t-il estimé en référence à la proposition de loi « pour allonger nettement la durée de rétention des étrangers clandestins dangereux », déposé par les députés LR.

 

Dans la même thématique

FRANCE – COUNCIL OF MINISTERS MEETING APRIL 28, 2025
7min

Politique

« Drôle d’idée », « aucun caractère sérieux » : le référendum de Bayrou sur le budget accueilli très froidement à la commission des finances du Sénat

Alors que François Bayrou imagine l’organisation d’un référendum sur les économies à réaliser dans le prochain budget, les responsables de la commission des finances du Sénat ne suivent pas. « Ce n’est pas la bonne solution », selon le rapporteur LR du budget, Jean-François Husson. « Tout ce qui est référendum, c’est par principe un contournement » du Parlement, ajoute le président PS de la commission, Claude Raynal.

Le

Couacs au gouvernement : « Le RN ne fait pas partie de l’arc Républicain », maintient le sénateur Renaissance, Xavier Iacovelli
3min

Politique

Droits de douane : « Trump va finir par se calmer » pour Pascal Lamy

Les décisions de Donald Trump d’augmenter les droits de douane ont bouleversé les marchés financiers. Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), président du Forum de Paris sur la paix, et coordinateur des instituts Jacques Delors, analyse le phénomène sur le plateau d’Ici L’Europe, interrogé par Caroline de Camaret.

Le