Couple franco-allemand : Ich liebe dich (nicht)
Invitée de l’émission « On va plus loin », Marion Van Renterghem, grand reporter, analyse les relations tendues entre la chancelière allemande et le président de la République, à quelques jours des élections européennes.

Couple franco-allemand : Ich liebe dich (nicht)

Invitée de l’émission « On va plus loin », Marion Van Renterghem, grand reporter, analyse les relations tendues entre la chancelière allemande et le président de la République, à quelques jours des élections européennes.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est le désamour entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, à moins de deux semaines du scrutin des élections européennes. Et les tensions franco-allemandes ne font que s’accentuer.

« Il n’y a pas d’hostilité » estime pourtant Marion Van Renterghem, grand reporter et auteure d’une biographie sur Angela Merkel. « Ce qui est nouveau c’est la manière et le moment (…) Le moment parce que c’est un moment politique important. On est quand même à une dizaine de jours des élections européennes, donc ce n’est pas anodin. Et la manière, parce que parler de confrontation en soi ça n’a rien de surprenant (…) Dans le couple franco-allemand, il y a toujours eu des confrontations, c’est normal, c’est fait pour ça. Ce qui est bizarre c’est que (…) Angela Merkel est quelqu’un d’extrêmement mesurée, pondérée, qui fait toujours attention à ne pas dire un mot plus haut que l’autre. Et là, c’est vrai que ça prend une petite notion d’agressivité. »

Pour la journaliste, l’affaire du Brexit n’a pas arrangé les choses. Au dernier conseil européen, Angela Merkel a montré publiquement son désaccord face à Emmanuel Macron, pour la première fois : « Ce Brexit qui avait toujours eu face à lui un couple franco-allemand extrêmement uni, une Europe très unie, avait réussi à introduire une fissure. »

Mais Marion Van Renterghem insiste sur le fait que le couple franco-allemand « est indispensable » : On a besoin de l’Allemagne autant que l’Allemagne a besoin de la France. À chaque fois qu’il y a une petite friction, on dit que c’est la fin du couple franco-allemand. À chaque fois qu’il y a quelque chose qui va bien, on dit « ça y est, c’est l’amour toujours ». Non, le couple franco-allemand va nécessairement, avec des distorsions, des frictions… et ça se répare. »    

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec la journaliste Marion Van Renterghem (en intégralité)
07:22

Partager cet article

Dans la même thématique

Couple franco-allemand : Ich liebe dich (nicht)
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

Couple franco-allemand : Ich liebe dich (nicht)
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le