« Nous sommes aussi victimes de menaces. Je reçois des lettres d'insultes, des lettres racistes » explique le leader de la CGT Philippe Martinez. S’il assure recevoir de nombreux soutiens, notamment dans les caisses de grève des salariés mobilisés, il dénonce « un climat malsain ».
« Ce climat, il entraîne toutes les dérives » déplore Philippe Martinez, qui raconte avoir reçu des messages du type « sale espagnol retourne dans ton pays ». « C’est insupportable. J'ai reçu une lettre avec un pétard dedans où on me disait 'on va te faire sauter' » ajoute-t-il. Des tentatives d’intimidation qui ne vont pas pour autant affaiblir la volonté de mobilisation de la CGT selon le secrétaire général.
Après la polémique survenue à la suite de l’intrusion de militants cégétistes dans les locaux de la CFDT, Philippe Martinez, qui a condamné « personnellement » cette action, ne compte pas revenir sur le sujet. « J'ai eu l'occasion de m'exprimer sur le sujet, il y a eu un communiqué. »
Coupures d’électricité
Le syndicat est aussi accusé de « dérives » plus ou moins violentes, notamment par le gouvernement, après plusieurs coupures d’électricité massives en guise de protestation. La ministre Élisabeth Borne s’est exprimée à la sortie du Sénat hier, dénonçant « des actes graves et illégaux ».
« La CGT et le secrétaire général soutiennent tous ces mouvements, que ce soit clair » affirme Philippe Martinez. « Quand on n'est pas écouté, on passe à d'autres formes d'actions. » Il dénonce également des mensonges du gouvernement sur ces mobilisations, destinés « à mettre de l’huile sur le feu ».
Ainsi il souligne « le sens du service public » de ces mêmes agents, qui « rétablissent le courant aux citoyens qui sont victimes, pas des grévistes, mais des opérateurs privés parce qu'ils ne peuvent plus payer. Ça concerne 25% des citoyens dans l'année » conclut-il, mais « le gouvernement n’en parle pas ».