Politique
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.
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Par Océane Blanchard
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« Nous sommes aussi victimes de menaces. Je reçois des lettres d'insultes, des lettres racistes » explique le leader de la CGT Philippe Martinez. S’il assure recevoir de nombreux soutiens, notamment dans les caisses de grève des salariés mobilisés, il dénonce « un climat malsain ».
« Ce climat, il entraîne toutes les dérives » déplore Philippe Martinez, qui raconte avoir reçu des messages du type « sale espagnol retourne dans ton pays ». « C’est insupportable. J'ai reçu une lettre avec un pétard dedans où on me disait 'on va te faire sauter' » ajoute-t-il. Des tentatives d’intimidation qui ne vont pas pour autant affaiblir la volonté de mobilisation de la CGT selon le secrétaire général.
Après la polémique survenue à la suite de l’intrusion de militants cégétistes dans les locaux de la CFDT, Philippe Martinez, qui a condamné « personnellement » cette action, ne compte pas revenir sur le sujet. « J'ai eu l'occasion de m'exprimer sur le sujet, il y a eu un communiqué. »
Coupures d’électricité
Le syndicat est aussi accusé de « dérives » plus ou moins violentes, notamment par le gouvernement, après plusieurs coupures d’électricité massives en guise de protestation. La ministre Élisabeth Borne s’est exprimée à la sortie du Sénat hier, dénonçant « des actes graves et illégaux ».
« La CGT et le secrétaire général soutiennent tous ces mouvements, que ce soit clair » affirme Philippe Martinez. « Quand on n'est pas écouté, on passe à d'autres formes d'actions. » Il dénonce également des mensonges du gouvernement sur ces mobilisations, destinés « à mettre de l’huile sur le feu ».
Ainsi il souligne « le sens du service public » de ces mêmes agents, qui « rétablissent le courant aux citoyens qui sont victimes, pas des grévistes, mais des opérateurs privés parce qu'ils ne peuvent plus payer. Ça concerne 25% des citoyens dans l'année » conclut-il, mais « le gouvernement n’en parle pas ».
Dans le Pas-de-Calais avec Cathy Apourceau-Poly