La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Covid-19 : « Il faudrait un cadre national un peu plus ferme pour éviter le confinement », selon Roger Karoutchi
Par Public Sénat
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Après les Bouches-du-Rhône ou la Guadeloupe, d’autres restrictions dans les territoires à risque sont annoncées pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19, en Haute-Garonne ou les Alpes-Maritimes. Que penser de ces déclinaisons locales pour freiner la progression du nombre de nouveaux cas ? Invité de l’émission Parlement hebdo sur les chaînes parlementaires, le sénateur LR Roger Karoutchi s’est montré partagé. « Aujourd’hui, c’est pas mal que les préfets puissent décider. Mais on reste un peu sceptique. Je ne comprends pas comment on peut limiter l’activité des bars, des restaurants et des activités en tout genre à Marseille, Lyon ou à Nice. Et puis quand vous êtes à Paris, on a quand même l’impression que – j’ai entendu sur une autre chaîne quelqu’un dire hier que pendant tout l’été, encore maintenant – c’est un peu la fête du slip. »
Le sénateur des Hauts-de-Seine a notamment rappelé que la population circulait entre les grandes métropoles. « Il faudrait un cadre national un peu plus ferme, un peu plus directif pour éviter le confinement. Il vaut mieux des mesures fermes pour tout le monde, pour éviter le confinement », a-t-il conseillé, estimant qu’un nouveau confinement général serait « la preuve d’un échec total ». L’hypothèse de reconfinement locaux ne correspondrait pas trop à la « mentalité française », selon lui, mais « il faudra probablement le faire si l’épidémie est là ».
« Je ne suis pas sûr que toutes les leçons soient tirées »
Membre de la commission d’enquête sénatoriale sur la gestion de la pandémie, le sénateur ne cache pas ses inquiétudes pour les prochaines semaines, après avoir multiplié les auditions. « Je n’entends personne dire qu’il n’y aura pas de risque de deuxième vague, pas de risque lourd qu’on connaisse à nouveau des moments difficiles ».
« Est-ce qu’on est plus prêts aujourd’hui, c’est mon obsession dans les auditions. Je ne veux pas d’autosatisfaction, on le dit régulièrement », témoigne-t-il, après avoir entendu cette semaine des personnalités comme Jérôme Salomon (directeur général de la Santé) ou encore Jean-François Delfraissy (président du conseil scientifique). « Il faut que les leçons du printemps soient tirées pour l’automne. Je ne suis pas sûr qu’elles soient toutes tirées. On entend encore des acteurs du monde sanitaire nous dire qu’il y a encore trop de paperasse et d’administration. »