Covid-19 : « Le ministère de l’Intérieur a fait au mieux » se défend Christophe Castaner
Interrogé par les sénateurs de la commission d’enquête chargée de l’évaluation des politiques publiques face aux pandémies, l’ancien ministre de l’Intérieur a défendu son action au sein du gouvernement, au moment de la crise sanitaire.
Au tour de Christophe Castaner. Chargée d’évaluer les politiques publiques face aux pandémies, la commission d’enquête du Sénat reçoit entre autres, depuis plusieurs semaines, les représentants du monde politique. Ce mardi, c’est Christophe Castaner qui était auditionné par les membres de la Haute chambre, en sa qualité d’ancien ministre de l’Intérieur, afin de faire la lumière sur le rôle joué par son ministère pendant la gestion de la crise sanitaire, et sur son pilotage national et territorial dans l’action de lutte contre l’épidémie. « La manière dont s’est construite la réponse de l’Etat à la crise sanitaire a été coordonnée, ferme, et s’est basée sur trois piliers : le centre de crise sanitaire du ministère des Solidarités et de la Santé, le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, et la cellule interministérielle de crise (CIC) au sein du ministère de l’Intérieur », rappelle l’ancien locataire de la place Beauvau.
Pour Christophe Castaner, le rôle du ministère de l’Intérieur dans la gestion de crise s’est fortement concentré sur les territoires. « J’assurai le lien avec les préfets au sein de la CIC dans une réunion quasi-quotidienne qui s’est tenue à partir du 17 mars. Il était essentiel d’agir dans une démarche proactive, pour que les mesures soient applicables et appliquées aux territoires, et éventuellement corrigées. » Le désormais député des Alpes-de-Haute-Provence vante un « système efficace » qui a permis de coordonner les services de l’Etat avec les territoires. « Cette crise sanitaire a demandé une réponse forte et coordonnée entre l’Etat et les collectivités. J’ai souhaité que les maires soient pleinement associés à notre travail, et j’ai fait le choix de demander aux préfets d’accompagner les maires dans leurs démarches, car c’est bien au niveau local qu’on connait le mieux les situations et les risques propres à chaque territoire », revendique l’ancien ministre de l’Intérieur.
« L’organisation préfectorale a été magistrale »
Pourtant, comme certains sénateurs le soulignent, les relations entre les préfectures et les différents acteurs du domaine de la santé comme les Agences Régionales de Santé (ARS) n’ont pas toujours été au beau fixe pendant la crise. « Dans certains départements, la double-autorité des préfets et des ARS a posé problème », rappelle la sénatrice Catherine Deroche. « Globalement, les liens entre le préfet et l’ARS sont fluides », conteste Christophe Castaner. « Ils habitent la même ville et ont l’habitude de travailler ensemble. Cela se complique au niveau des préfets de départements et des ARS, car le niveau d’organisation des ARS et très régionalisé, et les moyens des départements assez faibles, ce qui fait qu’ils n’ont pas forcément la culture du dialogue constant. Je n'ai pas à me prononcer sur l'organisation des ARS, mais j'ai vu du côté du ministère de l'Intérieur que l'organisation préfectorale a été magistrale. Mais nous avons veillé, avec Olivier Véran, à réunir régulièrement les préfets et les ARS au cours de réunions, et j’ai vu des fonctionnaires qui avaient le sens de l’Etat et la volonté de bien faire, bien que des cultures et des organisations spatiales très différentes. »
« Il est beaucoup plus facile de commenter ce qu’il aurait fallu faire plusieurs mois après »
Revenant sur la question du déploiement des forces de l’ordre au moment de la crise, pour assurer notamment, des missions de contrôle des règles en vigueur, au moment du confinement puis du déconfinement, Christophe Castaner évoque quelques chiffres. « 100 000 policiers et gendarmes ont été déployés, et des contrôles ont également été déployés sur l’ensemble du territoire. La mission des forces de l’ordre a été d’autant plus exigeante que les luttes contre le terrorisme ou la délinquance n’ont pas connu de pause. » Questionné sur la mise à disposition de matériel de protection pour les forces de l’ordre au moment de la crise, l’ancien ministre de l’Intérieur assure qu’il a dû faire face à un « sujet compliqué », en réponse aux reproches des sénateurs. « Le ministère de l’Intérieur a tenté de faire au mieux, et à partir du 13 mars 810 000 masques, issus du stock du ministère, ont été distribués. Le 26 mars, ce stock a été renforcé par 300 000 masques supplémentaires ». Et face aux critiques de certains membres de la commission d’enquête, lui reprochant d’avoir mis en danger la vie de certains membres des forces de l’ordre, forcés de travailler sans être en possession du matériel nécessaire, Christophe Castaner coupe court, assurant avoir tenté de faire au mieux, et concluant : « Il est beaucoup plus facile de commenter ce qu’il aurait fallu faire plusieurs mois après. »
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