En 2000, Marc Lévy publie son premier roman, « Et si c’était vrai ». Traduit en 44 langues et vendu à plus de trois millions d’exemplaires, son succès est fulgurant. Depuis cette première publication, ses écrits ont pris un virage plus géopolitique. Ses fictions font désormais largement écho à l’actualité. Dans son roman « Noa », écrit avant le 24 février 2022, il va même jusqu’à prédire l’offensive russe en Ukraine. Quel rôle les intellectuels peuvent-ils jouer dans la compréhension des conflits ? Comment et pourquoi écrire en ces temps de trouble ? Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Marc Lévy dans « Un Monde un Regard ».
Crânes restitués à l’Algérie : Catherine Morin-Desailly demande des comptes à la ministre de la Culture
La sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly a interpellé ce 26 octobre la ministre Rima Abdul-Malak à propos des 24 ossements de présumés combattants tués pendant la conquête coloniale, remis par la France à l’Algérie en 2020. Selon le New York Times, la majorité des crânes proviennent de corps dont l’identité reste incertaine.
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Ce devait être un geste important de réconciliation des mémoires entre la France et l’Algérie, un signal diplomatique fort. Il a viré au couac. En juillet 2020, la France a remis à Alger 24 crânes de combattants tués pendant la conquête coloniale, conservés dans les collections du Musée de l’homme à Paris. En réalité, selon une enquête du New York Times, seulement six ont été clairement identifiés comme provenant de résistants. D’après des documents auxquels a eu accès le quotidien américain, certains ne seraient même des héros algériens, et pour d’autres, l’origine serait incertaine.Au Sénat, ce 26 octobre 2022, la sénatrice Catherine Morin-Desailly (Union centriste) a demandé des explications au gouvernement, lors de la séance hebdomadaire de questions d’actualité. « Il semble que le travail du comité d’experts scientifiques franco-algérien qui œuvrait depuis 2018 à l’identification des crânes, condamné à la plus stricte confidentialité, ait été écourté. Pourquoi ? »La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a rappelé que ce comité mixte avait mené un travail d’identification « rigoureux » pendant 18 mois, sur une « base consensuelle et documentée ». « La commission est arrivée à la conclusion que 24 crânes sur 45 remplissaient toutes les conditions pour être restitués. » Elle a également rappelé qu’un communiqué du comité intergouvernemental « de haut niveau » évoquait le terme de « restes humains présumés algériens ». « On avait pris toutes les précautions nécessaires sur ce sujet », s’est-elle justifiée.