La baisse des crédits aux collectivités a été défendue jeudi comme une mesure "d'urgence" par le co-président du groupe des Constructifs, Franck Riester, appelant en retour le gouvernement à des "réformes structurelles" pour leur permettre de supporter les "efforts" sur le quinquennat.
"Il y a des décisions d'urgence à prendre pour atteindre les fameux 3% d'engagement de la France de déficit du budget en 2017", a déclaré le député de Seine-et-Marne, issu de LR, sur RFI.
"C'est la queue de comète du budget 2017 préparé par François Hollande et son gouvernement qui était un budget insincère", a-t-il encore défendu.
"Les collectivités territoriales ont déjà fait des efforts importants.Vraisemblablement (elles) devront encore faire des efforts. Pour autant ce qui est proposé par le gouvernement, c’est-à-dire moins 13 milliards d'euros sur les 5 ans, nous chez les Constructifs nous avons clairement dit que l'effort était (...) difficile, voir impossible à atteindre", a-t-il mis en garde.
"On va voir ce que va nous proposer le gouvernement en termes de réformes structurelles qui permettraient aux collectivités territoriales de supporter ces efforts", a-t-il déclaré, citant en exemple "la réforme de la fonction publique territoriale" et "la baisse d'un certain nombre de normes".
Interrogé sur Europe 1, le porte-parole du groupe à l'Assemblée Pierre-Yves Bournazel a lui aussi défendu la décision d'un gouvernement obligé selon lui "de faire avec la situation telle qu'elle lui a été léguée avant de préparer le budget de 2018 ou là (il) aura vraiment la main".
"Ce que je souhaite à la rentrée c'est que le gouvernement présente un budget pour 2018, mais aussi un budget sur les 5 ans", a demandé le député de Paris issu de LR, appelant à assurer "visibilité et stabilité aux ménages et aux entreprises".
Le gouvernement a annulé des crédits de l'État destinés aux collectivités territoriales pour 2017 pour un montant d'environ 300 millions d'euros, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Dans un communiqué commun, les ministres de l’Intérieur, de la Cohésion des territoires et de l’Action et des comptes publics ont indiqué mercredi soir que "les crédits annulés n’avaient pas encore été engagés au profit des collectivités territoriales et correspondaient pour l’essentiel à des crédits gelés par la précédente majorité", assurant qu'"aucun projet en cours n’est donc annulé".