Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a lancé mercredi un "cri d’alarme" contre un risque d'"abandon de l’agriculture française" opéré selon lui par Emmanuel Macron et le gouvernement.
"Notre objectif, c’est de défendre l’agriculture française, et on est à un moment où il y a de fortes menaces qui pèsent sur notre agriculture", a déclaré M. Wauquiez, qui a visité l’exploitation maraîchère de l’eurodéputée LR Angélique Delahaye à Saint-Martin-le-Beau (Indre-et-Loire), puis une autre à Azay-sur-Cher (Indre-et-Loire).
"Aujourd’hui quelles sont les menaces ? D’abord le gouvernement n’a pas défendu le budget agricole au niveau européen. On a un risque de tuer notre agriculture européenne qui est une agriculture de qualité, et de laisser à la place s’installer des produits d’importation qui viennent d’ailleurs avec aucune garantie de qualité", a accusé M. Wauquiez.
"Notre déplacement ici, c’est pour pousser ce cri d’alarme. Parce que c’est en train de se faire à silence bas, avec une vraie hypocrisie de ce point de vue du président de la République et du gouvernement, puisqu’à Paris, ils font semblant de défendre l’agriculture, et à Bruxelles, le commissaire européen à l’agriculture lui-même l’a dit, la France ne défend plus l’agriculture au niveau européen", a-t-il développé.
"Le discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron est le premier discours d’un président de la République dans lequel l’agriculture n’est pas mentionnée. Ce serait la première fois dans l’histoire de l'agriculture française qu’on aboutirait à baisser le budget", a poursuivi M. Wauquiez.
"On a une chance inouïe, on a des agriculteurs qui font du bon travail, qui correspondent très largement à ce que sont nos attentes de produits de qualité, respectueux de l’environnement, à l’image de ce qu’on a ici. Et on va leur tirer dans les pattes pour à l’arrivée importer de la viande d’ailleurs faite avec des activateurs de croissance. Ca n’a pas de logique".
"Aucune famille politique n’a poussé ce cri d’alarme. Je tiens à ce que Les Républicains soient les premiers à dire: nous n’avons pas le droit d’abandonner l’agriculture française", a ajouté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Une vingtaine d'Etats membres, dont la France, ont demandé le maintien du budget de la Politique agricole commune (PAC), que la Commission européenne propose de réduire à l'occasion du prochain budget pluriannuel.