Crise au Conseil national du numérique : « On n’a pas réussi à trouver de solution » regrette  Mounir Mahjoubi
La présidente et 19 des 30 membres du Conseil national du numérique (CNNum) ont annoncé leur démission, ce mardi. Au micro de Public Sénat, le secrétaire d’État au numérique regrette qu’aucune solution n’ait été trouvée. Suite à l’éviction de Rokhaya Diallo, l’indépendance du CNNum est en question.

Crise au Conseil national du numérique : « On n’a pas réussi à trouver de solution » regrette Mounir Mahjoubi

La présidente et 19 des 30 membres du Conseil national du numérique (CNNum) ont annoncé leur démission, ce mardi. Au micro de Public Sénat, le secrétaire d’État au numérique regrette qu’aucune solution n’ait été trouvée. Suite à l’éviction de Rokhaya Diallo, l’indépendance du CNNum est en question.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Une crise traverse le Conseil national du numérique (CNNum). La présidente et 19 des 30 membres du CNNum ont annoncé leur démission, ce mardi. Une crise qui fait suite à l’éviction de la militante féministe et antiraciste, Rokhaya Diallo qui était très critiquée par la droite notamment (Lire notre article).  

Le CNNum « a à la fois un pied dedans, un pied dehors » selon Mounir Mahjoubi

Alors que des questions se posent sur l'indépendance du CNNum, Mounir Mahjoubi tente de préciser son rôle. « Le Conseil national du numérique a un rôle particulier, c’est une instance nouvelle, elle a beau avoir près de dix ans, elle est nouvelle, c’est-à-dire qu’elle représente un secteur qui est mouvant avec des gens qui émergent » esquisse-t-il. Selon lui, le « Conseil a un double rôle : il a à la fois un pied dedans, un pied dehors. Il est à la fois proche du gouvernement  (…) et a aussi un pied à l’extérieur. » 

La décision d’écarter la militante Rokhaya Diallo a pourtant été prise en dépit de la position de la présidente du CNNum. Mais Mounir Mahjoubi veut tout de même préciser que le CNNum a la capacité de « s’autosaisir et de contester, parfois, les décisions du gouvernement. »   

Pour Mounir Mahjoubi, « le CNNum, tel qu’il était organisé, allait être inaudible »

Pour Mounir Mahjoubi, « le CNNum, tel qu’il était organisé, allait être inaudible »
01:13

Interrogé sur les détails de cette crise, le secrétaire d’État au numérique estime que la démission de la présidente du CNNum « était la solution. » « On a beaucoup parlé avec Marie Ekeland » explique Mounir Mahjoubi qui estime que c’est « une décision qu’elle a prise et que j’ai comprise. » Il raconte que lui et Marie Ekeland n’ont « pas réussi à trouver de solution » malgré des discussions et que « Marie (Ekeland) a décidé que le plus simple pour elle est de démissionner. »   

« On s’est rendu compte que ce CNNum, tel qu’il était organisé, allait être inaudible sur les sujets sur lesquels il était attendu, sur les sujets numériques » développe-t-il. Mounir Mahjoubi constate que ce débat « a dépassé celui du numérique » avant d’insister sur le fait que l’on a « besoin du Conseil national du numérique. » Le secrétaire d’État au numérique veut rappeler « que le CNNum est un Conseil consultatif et administratif qui est censé orienter le gouvernement dans ses choix liés aux politiques numériques. »

Dans la même thématique

Crise au Conseil national du numérique : « On n’a pas réussi à trouver de solution » regrette  Mounir Mahjoubi
3min

Politique

Éducation nationale : « Le retour du religieux est réel » alerte la proviseure Mahi Traoré

Autoritaire et bienveillante, Mahi Traoré est une femme qui défend des valeurs fortes : ouverture, égalité, laïcité. Sensible au sort des enfants, cette proviseure d’un lycée parisien a vu évoluer l’Education nationale, entre parents-consommateurs, atteintes à la laïcité, sur fond de racisme… Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Mahi Traoré dans Un monde, un regard sur Public Sénat.

Le