Politique
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.
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Par Alice Bardo
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Quasi simultanément à la libération de deux journalistes français après 24h de détention par les autorités vénézuéliennes, le Premier ministre a été interpellé par un sénateur centriste, Claude Malhuret, sur la position de la France vis-à-vis de la crise au Venezuela. Celui-ci attend d’Édouard Philippe qu’il clarifie sa position concernant l’actuelle situation politique dans ce pays d’Amérique latine. « Deux hommes se prétendent Président », rappelle le sénateur.
Le 23 janvier, le leader de l’opposition Juan Gaido s’est en effet proclamé président par intérim du Venezuela. Une place occupée depuis 2013 par Nicolas Maduro, « soutenu par de grandes démocraties comme la Russie et la Corée du Nord » ironise Claude Malhuret. En mai 2018, le « chaviste » a entamé un second mandat, alors que la crise économique et sociale ne cessait de prendre de l’ampleur. Des élections « qui ne répondaient à aucune des conditions essentielles de la démocratie » commente le Premier ministre.
Très vite, les États-Unis, le Canada et de nombreux pays d’Amérique latine ont reconnu Juan Gaido, jusqu’alors président de l’Assemblée nationale, comme président par intérim légitime du Venezuela. Le Parlement européen s’est joint au mouvement ce jeudi, et appelle l’Union européenne à faire de même.
Pour sa part, le Premier ministre rappelle que « le 26 janvier dernier, Emmanuel Macron a appelé à l’annonce dans un délai de 8 jours de la convocation de nouvelles élections ». « À défaut, nous reconnaîtrons en pleine coordination avec nos partenaires européens Juan Gaido comme président par intérim du Venezuela. »
Édouard Philippe a également eu à répondre au sénateur LR, Pascal Allizard, au sujet du retour au pays des djihadistes français de Syrie. Le Premier ministre a réaffirmé la position de l’exécutif à ce sujet : « Si ces personnes sont expulsées de Syrie et si elles venaient à être en contact avec les autorités françaises, elles seraient immédiatement arrêtées et soumises à la justice. » Et d’expliquer : « La décision unilatérale des États-Unis de se désengager militairement de Syrie a suscité chez les Kurdes des interrogations considérables et pourrait susciter décisions qui pourraient avoir pour effet, non pas de garder en détention les terroristes, mais de les relâcher, de les disperser. »
Le sénateur LR dénonce une « volte-face » du gouvernement, « marqueur de la faiblesse de la politique étrangère de la France au Levant ». Jusqu’ici, la France était en effet plutôt partisane d’un jugement « sur place ». Désormais, l’exécutif envisage de les remettre aux mains de la justice française. « Ils ne doivent pas revenir », martèle Pascal Allizard.
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