Crise du Covid-19 : le Sénat lancera sa commission d’enquête « à la fin du mois de juin » affirme Bruno Retailleau
La commission d’enquête du Sénat sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 « sera votée vraisemblablement le 23 juin en séance » selon le président du groupe LR. S’il ne veut pas « régler des comptes politiquement », Bruno Retailleau attend des ministres « qu’ils répondent de leurs actes ».

Crise du Covid-19 : le Sénat lancera sa commission d’enquête « à la fin du mois de juin » affirme Bruno Retailleau

La commission d’enquête du Sénat sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 « sera votée vraisemblablement le 23 juin en séance » selon le président du groupe LR. S’il ne veut pas « régler des comptes politiquement », Bruno Retailleau attend des ministres « qu’ils répondent de leurs actes ».
Public Sénat

Par F.V.

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le principe d’une commission d’enquête du Sénat sur la crise du Covid-19 était acté. Restait à en déterminer la date. Elle sera lancée officiellement fin juin. Dans un premier temps, cette commission d’enquête était plutôt évoquée pour septembre. Mais certains, comme le président du groupe PS, Patrick Kanner, ont demandé qu’elle puisse être lancée plus tôt, « fin mai ou début juin ».

A quelques jours près, ce sera bien le cas. « Gérard Larcher (président du Sénat, ndlr) en a donné le calendrier il y a quelques heures, lors de la conférence des présidents. Il présentera une proposition de résolution début juin » affirme Bruno Retailleau, président du groupe LR, interrogé par Public Sénat ce mercredi. Après son passage en conférence des présidents, « elle sera votée vraisemblablement le 23 juin en séance, ce qui permettra de lancer la commission d’enquête à la fin du mois de juin », ajoute le chef de file des sénateurs LR. Exceptionnellement, cette commission d’enquête sera composée de 36 sénateurs, au lieu de 21 habituellement.

Certains, dans la majorité sénatoriale, auraient cependant préféré commencer en septembre. Une commission d’enquête durant six mois, ses travaux seront interrompus en août, en raison de la pause estivale. Ce sera donc en quelque sorte un mois de perdu, ou de moins, pour la commission d’enquête, qui rendra ses travaux fin décembre.

« La responsabilité politique doit d’abord s’exercer ici, au Parlement, par la commission d’enquête »

On se souvient combien la commission d’enquête Benalla avait envenimé les relations entre Emmanuel Macron et le Sénat. Cette nouvelle commission devrait à nouveau tendre les choses. Mais pour Bruno Retailleau, qui n’a pas ménagé l’exécutif depuis le début de la crise, promet que « l’objectif n’est pas du tout de régler des comptes politiquement, mais de faire le point sur les forces et surtout les faiblesses de la gestion de cette crise, pour être mieux armé demain », en cas de nouvelle épidémie, assure le sénateur LR de Vendée. Selon Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants, il s’agit bien de tirer les leçons. Le « grand intérêt de la commission d’enquête, c’est de prévoir la prochaine crise, et mieux qu’on a prévu la dernière » soutient le sénateur de l’Allier.

Mais à écouter Bruno Retailleau, il faudra bien trouver des responsables. S’il se « méfie de la judiciarisation de la société », alors que 63 plaintes ont été déposées contre des membres du gouvernement devant la Cour de justice de la République, il estime que « la responsabilité politique doit d’abord s’exercer ici, au Parlement, par la commission d’enquête qui sera créée au mois de juin ». Pour le président du groupe LR, « ce qu’on attend des gouvernants, c’est qu’ils répondent de leurs actes, mais aussi qu’ils répondent de leurs actes dans un cadre politique ». La commission d’enquête sera en mesure de convoquer plusieurs ministres concernés par cette crise sanitaire.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Les Democrates group parliamentary niche at the National Assembly
9min

Politique

Tensions entre LR et macronistes : « La véritable heure de vérité, ce sera à l’automne avec le budget »

Les difficultés s’accumulent entre LR et l’ex-majorité présidentielle, entre tensions sur le texte énergies ou celui sur les modes de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Quand les macronistes accusent les LR de ne pas « pas avoir de colonne vertébrale », les sénateurs LR reprochent à leurs alliés d’être peu à l’écoute. De mauvais augure pour le budget…

Le

Banque d’images du Sénat – Wlad Simitch Capa Pictures
7min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : après l’échec de la commission mixte paritaire, le ton monte entre l’exécutif et les LR du Sénat

Le gouvernement entend laisser la réforme sur le mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille revenir à l’Assemblée nationale. L’exécutif reproche au Sénat d’avoir « dynamité » ce mardi 24 juin les négociations entre les deux chambres pour aboutir à un compromis sur ce texte. Les sénateurs, notamment à droite, dénoncent « un passage en force » et réclament l’abandon de cette réforme.

Le

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : députés et sénateurs échouent à trouver un accord sur la réforme du mode de scrutin

La commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur la réforme du monde de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, pour les élections municipales, a échoué ce mardi 24 juin, quelques minutes seulement après l’ouverture des négociations. Les sénateurs, très largement opposés à ce texte, invitent désormais le Premier ministre à y renoncer.

Le